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Sagas D'horreur - Les Zombies - 3 - Day Of The Dead

Sagas D'horreur - Les Zombies - 3 - Day Of The Dead

Day Of The Dead

Braiiins.... Ils sont de retour encore plus affamés qu'avant. 

Une décennie par film, Night of the living dead date des années 60, quand sa suite Dawn of the dead sort dans les années 70. Cette fois-ci, ce troisième opus campe en plein coeur des années 80. Ca annonce de la nouveauté du côté des zombies mais aussi au niveau de la trame du film. A la base, il s'agit du dernier opus de la trilogie de Romero mais la saga va s'étoffer au fil de temps. 

Sorti en 1985, Day of the dead continue l'oeuvre de Romero et fait évoluer l'univers zombie. Même si Romero s'est fait un nom dans le cinéma d'horreur, il ne bénéficie pas d'un budget illimité mais réussit tout de même à porter son projet à bien malgré de nombreuses altérations de l'idée originale. Cependant, ce long métrage ne fera pas l'unanimité lors de sa sortie en salle. Il est jugé trop rasoir et noir, le public de l'époque n'était pas prés à accueillir ce petit bijou du cinéma d'horreur

Réalisation : George A. Romero

Avec :  Lori Cardille, Terry Alexander, Richard Liberty, Howard Sherman ...

Nationalité : USA 
Genre : Horreur, Morts Vivants  
Année de production : 1985
Titre original :  Day of the dead 

Le pitch:  Suite à l'invasion planétaire de morts-vivants, un petit groupe arrive en hélicoptère pour rechercher d'éventuels survivants. Peine perdue, ils regagnent leur base, un camp militaire fortifié. Dans ce camp qui est en fait un silo à missile datant de la guerre froide, la tension est présente entre les deux factions présentes, les militaires et les scientifiques. Les militaires sont partisans de l'éradication pure et dure des zombies - les scientifiques recherchent un moyen d'éradiquer la contamination.

Dés les premiers instants du film, les effets semblent beaucoup plus réussis que dans les opus précédents. Tom Savini est de retour au maquillage, et quelle évolution! Il réalise un travail bluffant sur les nouveaux zombies. Alors qu'il ne m'avait pas vraiment convaincue avec les effets présents dans Dawn of the dead, je reste agréablement surprise par son évolution en la matière. Le visage de Boubou (le zombie domestiqué) en est l'un des meilleurs exemples. Fini le teint bleuâtre peu convainquant, on se rapproche des zombies contemporains. Le moins que l'on puisse dire c'est que le low budget ne se ressent pas dans les effets spéciaux et c'est une bonne nouvelle. Je suis conquise par ses nouveaux zombies et les effets gores sont eux aussi spectaculaires. 

Il faut dire que Day of the dead s'inclut en plein dans les années 80.  Or, le cinéma d'horreur a eut le temps de voir venir de nombreux films sur le thème des zombies ainsi que de nombreuses nouvelles sagas. En effet, après la collaboration entre Romero et Argento, l'Italie voit apparaître de nouveaux films sur le thème dont les pseudos suites de Zombie/ Dawn of the deadRomero bien que précurseur du genre n'est pas l'unique promoteur de celui-ci. Les Italiens ne sont pas les seuls friands de zombie. En 1985, Day of the dead sort en même temps que son concurrent direct Return of the living dead. C'est l'ancien associé de Romero, John A. Russo qui lance cette nouvelle saga. Elle connaîtra par la suite de nombreux opus et ne cessera de s'étoffer. Le mythe zombie est alors en marche et ne compte pas s'arrêter là. Les codes s'affinent, se définissent et se réinventent. 

Dans Day of the Dead, les nouveaux effets offrent aux zombies une nouvelle crédibilité et ils deviennent aussi plus flippants. Malheureusement, la grande faiblesse du film est pour ma part dû à la lenteur de celui-ci. Les dialogues, bien que utiles sont trop présents et rythment mollement Day of the dead. Comme avec Dawn of the dead, Romero veut trop en dire et ne soutient pas le rythme de son film. Il perd le spectateur dans un méandre de scènes parfois trop longues. Cependant, on lui reconnaîtra une chose, Romero sait toujours donner une dimension aux personnages qu'il inclus dans ses longs métrages. Ici, bien que stéréotypés, personne ne reste en retrait et les protagonistes ont tous leur rôle. On retrouve le savant fou, les militaires autoritaires et violents, la scientifique et d'autres encore. Mais la force de ce nouvel opus s'illustre dans le personnage de Boubou. Romero donne une nouvelle dimension au mythe des zombies

En effet, loin de chercher l'origine des zombies ( Romero trouve cette idée totalement ridicule), Day of the dead approfondit le comportement des morts - vivants. Il observe leur comportement afin de mieux les appréhender. Et c'est là que le film devient réellement intéressant. Les zombies ne sont plus seulement des êtres en quête de chairs fraîches. Mais Romero leur donne un sentiment d'humanité. Plus que des monstres, ils ne sont que des êtres humains bruts et sauvages avec une certaine part d'innocence. Encore une fois, la cause du déclin vient de l'homme lui même. On se surprend à ressentir plus de compassion envers Boubou que les militaires. Finalement, on le préfère à l'homme lui même ce qui est plutôt paradoxal. Les scènes de domestication de Boubou nous livrent alors des pépites du cinéma d'horreur qui sont aujourd'hui cultes. Romero va plus loin et créer un lien entre Boubou et le scientifique. Comme un père et son fils ou encore l'oeuvre et son créateur. 

Romero choisi le huit clos pour ce troisième opus. Cette fois-ci s'en est fini du centre commercial ou de la petite maison dans la campagne. Day of the dead prend place dans un camp militaire.  Quand Night of the living dead narrait l'invasion zombie à une échelle intimiste, Dawn of the dead prenait de l'ampleur. Et enfin, Day of the day s'articule à l'échelle d'un camp militaire. Il ne prend pas non plus énormément d'ampleur par manque de budget. On pourrait croire qu'après le succès des deux opus précédents Romero aurait eut plus de fonds pour ce troisième film. Les seuls investisseurs voulaient une version édulcorée du scénario et c'est pourquoi Romero refusa. C'est donc encore avec peu de moyen que Romero nous livre un film culte. Cependant, c'est ce low budget qui causa les nombreuses modifications de scénario. Ce n'est que dans le Day of the dead de 2008 que le scénario de base sera mit à l'écran. 

Encore une fois, c'est l'humanité qui est au coeur des films de Romero. L'homme en quête d'autorité va causer sa propre perte et là encore c'est un thème récurrent chez Romero. Boubou fait preuve de plus d'humanité que ces militaires insupportables et sauvages. Les zombies ont pris le pouvoir, ils sont à la surface tandis que les vivants sont reclus dans un sous sol. Malgré la présence des zombies, les hommes sont toujours en soif de pouvoir et c'est là leur plus grande faiblesse. Ce troisième volet fait preuve d'une maturité et évolue avec les volets précédents. C'est un opus d'une grande qualité que l'on ne retrouvera pas dans son remake et sa pseudo suite, loin de là. 

Le film existe en version Blu Ray française. 

Vu en FR - Blu Ray 

 

 

Un nouveau remake de ce film est prévu courant 2017. Je ne sais s'il s'agit dune bonne nouvelle compte tenu du pitch de la nouvelle affiche:  L’amour signifie ne jamais avoir à avouer que tu es un zombie. Bref, ce pitch me fait craindre un nouveau Warm zombie plutôt qu'un véritable film de qualité.  C'est donc avec une grosse crainte que j'attends la sortie de ce nouveau remake en espérant qu'il remontera le niveau du remake de 2008.