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Sagas d'horreur - Les Slashers - Massacre à la tronçonneuse 7

Sagas d'horreur - Les Slashers - Massacre à la tronçonneuse 7

Massacre à la tronçonneuse 7. Le retour des Sawyer, enfin presque. 

On réinvente l'histoire sans grande conviction

Alors que le remake de 2003 avait rencontré un gros succès commercial, le prequel de ce dernier n'avait pas réitéré l'exploit. Les tenants droits de la saga décident donc de lâcher l'affaire.New line abandonne la saga, qu'elle avait jusque ici bien étoffée. Kim Henkel et Bob Kuhn trouvent un nouvel acquéreur en Lion Gate et Nu Image .C'est alors qu'un nouvel opus est lancé et cette fois-ci en 3D, une nouveauté pour la saga

Massacre à la tronçonneuse 3D, fait le choix de ne pas prendre en compte les volets précédents sauf l'original. Cette suite se raccroche directement au premier film. Contrairement aux autres volets, elle débute directement après les événements de 1973 et n'inclue pas la suite directe de Tobe Hooper. Ainsi, elle refait l'histoire avec de nouveaux personnages dans une tentative d'en façonner une qui lui est propre. 

Réalisation :John Luessenhop
Avec :  Bill Moseley, Gunnar Hansen, Shaun Sipos, Scott Eastwood, Alexandra Daddario, Dan Yeager
Nationalité : USA
Genre : Horreur, Slasher
Année de production : 2013
Titre original :  The Texas Chainsaw Massacre 3D

 

Le ptich: Une jeune femme découvre qu'elle vient de recevoir un héritage d'une grand-mère inconnue. Sa famille d'adoption lui révèle alors qu'elle est issue d'une famille de dangereux psychopathes qui sévissait dans le Texas dans les années 70. Elle décide de s'y rendre avec ses amis pour découvrir la maison dont elle a hérité. Mais ils vont devoir faire face à un dangereux maniaque équipé d'une tronçonneuse bien décidé à continuer ses terribles méfaits...

De l'autre côté du miroir. The Saw is family 

Dans ce nouvel opus, on marque clairement le lien avec le premier film. En effet, les premières images qui façonnent ce long métrage ne sont qu'un montage des scènes du Massacre à la tronçonneuse de Tobe Hooper. Elles permettront de faire reprendre l'action en juxtaposition avec le premier opus. Malheureusement, cette tentative est maladroite. Notamment, l'insertion de Bill Moseley dans les images du film original. Il campe Drayton Sawyer dans les événements qui suivent le premier film. Un peu étrange, sachant qu'il joue Chop Top, le frère de Nubbin et Drayton dans le deuxième film . Exit les films précédents, comme si ils n'avaient jamais existé. On replonge en 1973, avec une famille Sawyer qui s'est agrandie. Comme les volets précédents, ce film décide de renier ceux qui l'ont précédé. Seul le Massacre à la tronçonneuse de 2003 et Le commencement avaient su garder une certaine continuité. A croire que c'est le lot de cette saga de ne pas savoir garder du sens entre ses opus. 

Bill Moseley n'est pas le seul qui s'insère dans les plans de la présumé suite du Massacre à la tronçonneuse initial. En effet, Gunnar Hansen, le Leatherface original vient faire un petit coucou dans le prologue de Massacre à la tronçonneuse 3D. Rien de bien imposant, il n'apparaît que dans le rôle d'un membre de la famille Sawyer. Il n'a pas vraiment de rôle défini, ce n'est qu'un simple figurant. Ce nouvel opus veut définitivement marquer son appartenance au film culte de la saga. Il s'installe ainsi sur le succès de 1974. Mais il en faut plus pour faire un bon long métrage. 

Un prologue qui fait un flop. C'est donc un prologue plutôt étrange qui introduit le dernier film en date des Massacre à la tronçonneuse. Il se compose d'insertions d'images mélangées avec des juxtapositions douteuses. Mais ne s'arrêtant pas là dans la maladresse, il décide de rajouter des personnages anecdotiques afin de les tuer quelques minutes plus tard. En effet, la famille Sawyer s'agrandit pour finir anéantie par des villageois mécontents, à la manière d'un feu de joie style Frankenstein.

Mais les Sawyer ne font pas que s'agrandir, ils changent aussi d'image. On a moins l'impression de voir une famille de consanguins mais une famille innocente qui subit les meurtres de Leatherface et le protège. C'est donc Leatherface qui semble être le seul fautif de ce massacre. En instaurant une famille qui semble saine, le malaise n'est plus au rendez-vous. C'est dans un esprit diamétralement opposé des autres films que Massacre à la tronçonneuse 3D plante son décor. Cependant, malgré ces changements, le décor reste dans l'esprit de la saga. La maison des Sawyer tente de reprendre les codes d'esthétisme de la première, afin d'être crédible dans la suite du Massacre à la tronçonneuse de 1974. L'introduction ne se fait pas à la façon d'un déballage d'images d'archives. Cependant, les images d'archives ne sont pas très loin. Elles font leur apparition après le massacre de la famille Sawyer. Ces premières images annoncent la couleur, les rôles seront inversés. 

Une famille de victimes. Dans cette suite, la famille Sawyer est aussi la victime. Elle n'est plus qu'une famille de fous dérangés qui aiment tuer les touristes. Suite à la colère des habitants de la ville, les Sawyer seront décimés uns par uns. 

"Oeil pour oeil shérif!"

Après le passage de nos joyeux villageois, toute la famille Sawyer semble morte. Enfin, on se doute bien que Leatherface ne fait pas parti des brûlés. Le seul Sawyer qui survivra au massacre est un nourrisson recueillit par un couple de villageois. Une fois l'ancrage du film mit en place, Massacre à la tronçonneuse 3D opère un bond dans le temps. Il nous projette 30 ans plus tard. Le nourrisson est devenu une jeune femme qui travaille dans une boucherie (la blague). A croire que Nubbins Sawyer avait raison: Toute ma famille a toujours travaillé dans la viande. Là ou Massacre à la tronçonneuse 3D se différencie des autres films, c'est en positionnant la famille Sawyer en victime, non plus de la modernisation et du chômage mais de la justice fait par les habitants de leur ville. Il va sans dire que ce massacre engendrera la colère de Leatherface pour qui les valeurs familiales restent intactes. 

Massacre à la tronçonneuse 3D donne à priori dans la nouveauté. Il reprend les faits directement après le premier film. Cette suite s'installe à la manière de Halloween 2, tout en faisant un saut dans le temps. Mais cet opus change aussi radicalement l'histoire. Sur le principe, cette nouvelle dynamique à l'air douteuse mais sympa. Cependant, les nombreuses faiblesses de ce long métrage n'arrivent pas à rendre un résultat convenable. Massacre à la tronçonneuse 3D oscille entre nanar et film tout juste bon, sans jamais trouver son style. L'avancé dans les années 2000 n'est pas une mauvaise idée en soit, mais la Timeline, elle est trop brouillon. Les personnages ne font pas leur âge et les événements ne sont pas non plus crédibles. Il ne faut pas être trop tatillon pour apprécier Massacre à la tronçonneuse 3D. Gros point faible de ce long métrage, le climat de terreur est totalement absent du film. Fini le malaise et la peur, pour tomber dans le pâle Teen movie d'horreur. Il avait pourtant le mérite de tenter une nouvelle approche avec des éléments et une histoire réinventés. 

Les Sawyer. Parmi les changements que Massacre à la tronçonneuse 3D opère. La famille, élément central dans bon nombre des volets de la saga n'a plus vraiment la même réputation. Ce nouvel opus instaure une mythologie autour de la celle-ci. Loin du "The saw is family", l'esprit de famille est toujours au coeur de l'univers des Massacre à la tronçonneuse. Mais malheureusement, cette idée n'est pas utilisée de manière efficace. Encore une fois, la crédibilité n'est pas au rendez-vous. Massacre à la tronçonneuse est prévisible à mourir. Il nous soutirera un léger sourire lors de la découverte du sceau des Sawyer. Fini la maison pleine d'ossements, on part dans un esprit gothique. Les ossements et les abats-jour en peaux font places aux cadres gothiques des générations de Sawyer. Les Sawyer qui n'étaient qu'une famille tenue recluse par la fermeture de leur abattoir et leur misère, deviennent une riche famille. La grand-mère en est le gardien et Heather l'héritière. Elle porte le sceau de sa famille biologique, un "S" sur un pendentif que toute sa famille porte. 

Et l'histoire dans tout ça ! C'est donc afin de récupérer son héritage que Heather se rend dans la maison de sa défunte grand-mère. Nos nouveaux protagonistes sont ainsi embarqués dans une virée vers les origines de la présumée Final girl. On se doute, que tout ne va se passer comme prévu. Niveau véhicule, on nous balance le fameux van, vu dans déjà plusieurs opus. Mais ce n'est pas le seul éléments qu'on nous sort à gros coup de louches. Le tatou est aussi présent au début du film, l'histoire se répète encore et encore.

Mais alors pourquoi continuer de faire les mêmes erreurs, suites après suites. Quand une référence est sympathique lors du premier visionnage. Elle finit par être désuète utilisée à l'infini dans les opus de cette saga

Pour ce qui est des personnages en eux même. Ils sont tous plus stéréotypés les uns des autres. Seul la Final girl réussi à nous livrer une performance satisfaisante. Les jeunes protagonistes sont creux et sans aucun intérêt. On remarquera tout de même que Bill Moseley et Gunnar Hansen ne sont pas les seuls à venir dans ce nouvel opus. En effet, Marilyn Burn, la Final girl du premier film (Sally) joue la patriarche de la famille Sawyer. Elle apparaît en tout fin de film comme pour boucler la boucle. Niveau casting, Massacre à la tronçonneuse ne donne pas seulement dans le recyclage d'acteurs. Il introduit une nouvelle génération d'adolescents sans saveur. On ajoutera une mention pour Scott Eastwood qui s'est perdu en route dans ce film d'horreur pas très glorieux. 

Un virage étonnant prend place dans cette suite. Comme je l'avais mentionné au début, l'histoire prend un nouveau tournant avec cette suite. Et pour cause, la terreur provient de la ville et non de la famille Sawyer. Il se situe de l'autre côté du miroir et Leatherface fait office de victime. Bon une victime avec une tronçonneuse! On est conscient du paroxysme. 

!!!!Mais pourquoi tu ne lis pas cette lettre!!!!

Alors que dans les précédents films, la folie semblait se transmettre de générations en générations. Ici, elle s'étend au delà des Sawyer, toute la ville semble touchée par une démence qui vise à perdurer dans la vengeance. Encore une fois, ces nouveaux bourreaux n'aident pas dans la mise en place de la peur. 

Et Leatherface dans tout ça! Il force l'empathie et plus la crainte. L'accent est mit sur son sens de la famille. Il ne tue pas pour le plaisir mais pour protéger sa famille. Dans ce sens il rejoint Massacre à la tronçonneuse 1, Leatherface n'est plus le tueur rempli de haine comme dans le 3ème film. Il tue par peur du monde extérieur et parce qu'il n'a pas la mentalité d'un adulte mais d'un enfant déficiant. 

Une Final girl un peut spécial! Eh oui, Heather c'est la nouvelle Final girl. Mais c'est une Final girl plutôt particulière. C'est en effet une Sawyer, la cousine de Leatherface. Il ne présente donc pas une menace pour elle, au contraire. Elle travaille dans la boucherie comme toute sa famille. On se rappelle des paroles de Nubbins Sawyer dans le premier opus: "Toute ma famille à toujours travaillé dans la viande". C'est surement dans la sang et ça se transmet de générations en générations. On ne peut donc pas vraiment parler de Final girl. 

Au final, malgré de nombreuses maladresses, ce dernier opus reinvente l'histoire. Il nous offre aussi une nouvelle vision du tueur mythique et de sa famille. Plus q'un tueur de sang froid, il devient une victime. Comme dans les deux volets précédents, on finit par ressentir une certaine empathie pour ce personnage emblématique de l'univers du Slasher. Cependant, il reste trop faible pour rendre un film de qualité. Les points forts du film sont malheureusement gommés par des éléments grossiers. Massacre à la tronçonneuse 3D, livre tout de même un bon divertissement et fait au moins l'effort d'apporter sa touche à la saga. 

Vu en FR - Blu Ray 

Le film existe en DVD et en Blu Ray en version française.