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SAgas d'horreur - Les Slashers - Vendredi 13

SAgas d'horreur - Les Slashers - Vendredi 13

Vendredi 13 ou le début d’une longue, très longue saga.

Etant une férue de slasher, il fallait bien qu’un jour que je m’attaque aux Vendredi 13. Et la tâche n’est pas des moindres car il s’agit, du moins jusqu’à présent d’un total de 12 films (en comptant le crossover avec Freddy). Et peut-être bientôt 13, à croire que cette franchise n’aura jamais de fin. Malgré des opus plus ou moins mauvais, elle reste aujourd’hui l’une des sagas les plus prolifiques du genre.

Mais Vendredi 13 ce n’est pas non plus qu’une suite de films sans fin c’est aussi une série, bien moins connue quant à elle. La série Vendredi 13 totalise 3 saisons diffusées entre 1987 et 1990. Cependant, la série et le film n’ont presque aucun point commun sauf peut-être : leur titre, le producteur Franck Mancuso JR. et l'acteur John D. Lemay qui joue aussi dans Jason en enfer. Pour la petite histoire, il s’agit de Lewis Vendredi qui après avoir signé un pacte avec le diable serait devenu riche et immortel. En échange de cette immortalité, il vendait des objets maudits. Seulement, lassé par ce pacte, il le rompit et mourut. Ainsi la série s’axe sur deux de ses neveux qui seront chargés de récupérer les objets maudits. On est tout de même bien loin de l’histoire de Jason Voorhees et du Slasher. Ça sent la série tchip tout plein.

 

 

Le début d’un genre.

La saga des Vendredi 13 débute en 1980, en plein essor du slasher, genre le plus rentable de l’époque. Quelques années auparavant, Halloween, La nuit des masques (1978) de John Carpenter sort sur les écrans devenant alors l’un des films les plus rentables de l’histoire du cinéma indépendant. Même si Halloween n’est pas le premier Slasher, il peut être considéré comme le premier à en instaurer clairement les codes. En effet, le premier du genre c’est Black Christmas (1974) pourtant bien moins connu qu’Halloween et son boogeyman, Mickael Myers. C’est donc grâce à Halloween que Vendredi 13 voit le jour. Sean S. Cunningham qui est surtout connu à l’époque pour en tant que producteur de La dernière maison sur le gauche (1972) réalisé par Wes Craven se dit qu’il serait dommage de louper le coche tant le genre est rentable. Parce que le slasher c’est avant tout un petit budget pour de grandes recettes.

Réalisation : Sean S. Cunningham  
Avec: 
 Betsy Palmer, Adrienne King, Kevin Bacon  ...
Nationalité : USA
Genre : Horreur, Slasher
Année de production : 1980
Titre original : 
Friday the 13th

Le pitch : Le vendredi 13 juin 1957, un jeune garçon nommé Jason Voorhees meurt noyé au camp de Crystal Lake. L'année suivante, deux moniteurs sont également tués. À la suite de ces événements, le camp reste abandonné.

En 1979, Steve Christy décide de le rouvrir un vendredi 13 juin, jour anniversaire des décès survenus vingt et un an auparavant. Lors de la préparation du camp pour l'été, les moniteurs employés par Christy commencent à disparaître les uns après les autres pendant la nuit. En effet, le même tueur qui a sévi en 1958 est de retour pour une justice sanglante…

On reprend les mêmes et on recommence

Si Vendredi 13 est culte aujourd’hui c’est sans compter les codes instaurés par Le nuit des masques qui ont lancé un genre majeur du cinéma des années 80, le slasher movie. Pour écrire Vendredi 13, le scénariste Victor Miller a en effet visionné Halloween, La nuit des masques afin d’isoler les éléments qui en font un BON film d’horreur.

C’est-à-dire :

  • Un événement effrayant qui a lieu dans le passé et marque ainsi une date anniversaire pour les crimes. Ici, il s’agit du Vendredi 13 et du camp Crystal Lake.
  • Mais aussi un groupe d’adolescents à la morale douteuse qui se retrouvent dans un environnement ou ils ne peuvent pas recevoir d’aide. De manière récurrente dans le slasher, les adolescents sont soit isolés, soit les adultes ne leur sont d’aucune aide. Parmi la bande d’adolescents ont remarquera le jeune Kevin Bacon, le seul à avoir vraiment fait carrière dans le cinéma.
  • Ces jeunes doivent aussi faire l’amour car comme dans tout slashers, s’ils font l’amour ils se font tuer (une règle auquel Sean S. Cunningham n’a jamais vraiment adhéré). Là aussi c’est une règle d’or, dans le slasher Sexe = mort.
  • Vendredi 13 reprends aussi la figure de la final girl même si elle n’égale en aucun point Laurie Strode jouée par Jamie Lee Curtis dans Halloween, la nuit des masques.

Mais alors qu’apporte-il de nouveau au genre ?

Contrairement à Halloween, l’action s’installe dans un camp de vacances, c’est Victor Miller qui a l’idée d’installer les massacres dans ce cadre-là. De plus, il se démarque non pas par son non-scénario mais par ses crimes sanglants. Vendredi 13, apporte au genre la débâcle de crimes tous plus sanglants les uns des autres. Un seul mot d’ordre, il faut que ça saigne !! Cette saga est l’archétype du Slasher sans cervelle, pleins de sueur et de sang. Mais l’un des changements majeurs qu’opère Vendredi 13 sur le genre du Slasher encore naissant et qui le distingue de ses autres opus : C’est l’emploi du whodunit ? Aujourd’hui ce procédé est largement repris dans les Slashers made in 90 tel que Scream, Souviens-toi l’été dernier ou encore Urban Legend. Le whodunit est tiré de l’univers policier. Le principe est simple, il se base sur l’identité cachée du tueur et le mystère autour de celle-ci. De ce fait, le spectateur tachera de découvrir son identité avant le dénouement final.

L’un des points fort du film réside dans le twist final. Un final qui apporte aussi un semblant d’histoire à un film plutôt vide de sens. L’autre point fort de Vendredi 13 c’est ses effets spéciaux orchestrés par Tom Savini ainsi que la bande son entêtante de Harry Manfredini. Il s’agit du début des mots prononcés par le tueur à la fin du film : Kill Mommy. KI et Mo se répètent en boucle pour former la bande son du film. Final mit à part, il s’agit d’un slasher qui n’a pas encore assimilé tous les codes qui feront sont succès et se cherche encore. Et pour cause, il faudra attendre le troisième opus pour que Vendredi 13 prenne l’identité visuelle qu’on lui connait aujourd’hui. Un mythe sanglant qui a donc mit un certain temps à se trouver et ça se ressent dans l’aboutissement des longs métrages.

Coucou Kevin!

Des personnages sans saveur 

Mais ce n’est pas le seul bémol de ce premier opus considéré comme un film culte. L’une des grosses faiblesses du long métrage réside certainement dans ses personnages. Ils sont quasi-inexistants à l’écran et ne parlons pas de la final girl.  Alors que la figure de Laurie Strode (Halloween) ou encore de Nancy et Alice (Nightmare on elm street) prenaient les devant du tueur avec force. Les protagonistes ainsi que la final girl laissent un gout d’inachevé. Comme si les scénaristes n’avaient pas vraiment pris la peine de faire de vrais personnes, même si c’est pour les tuer par la suite. On regrette souvent les stéréotypes donnés aux personnages des slashers, seulement ici ils n’ont aucune présence. C’est tout juste si le spectateur mémorise leur nom avant qu’ils passent à la casserole.

Qu’ils meurent ou qu’ils vivent ça ne change pas grand-chose. Cependant, le désintéressement vis-à-vis des personnages et aussi dû en partie aux mauvais jeux d’acteurs qui sans être de l’ordre du nanar et tout de même surjoué. Les acteurs choisis n’ont pas ou presque pas d’expériences dans le cinéma. La final girl, Adrienne King avouera qu’elle n’avait elle-même joué que dans des publicités avant ce film.

Qu'est ce qu'on s'enjaille au camp Crystal Lake! Rien de tel qu'un petit Monopoly entre deux meurtres.

Un plaisir coupable vintage

Malgré une absence de scénario, un tueur qui se cherche encore, un rythme trop lent et des personnages creux et non définis. Vendredi 13 séduit par son charme vintage, son ambiance de colonie de vacances mais aussi ses effets spéciaux opérés par le grand Tom Savini. Il se détache de son prédécesseur par le lieu de son carnage. Là ou Halloween choisissait d’ancrer son massacre dans la petite ville d’Haddonfield. Vendredi 13 s’installe dans le camp de vacances Crystal Lake, loin de toute civilisation. Mais aussi un lieu chargé d’histoire puisque quelques années auparavant le jeune Jason Voorhees se serait noyé dans ce camp.

La mythologie autour de Jason Voorhees est la suivante : En 1957, un enfant nommé Jason ou bien Jackie dans la VF (magnifique traduction au passage) meurt noyé au camp Crystal Lake. Un an plus tard, les deux responsables du camp sont sauvagement tués. Le camp est alors fermé jusqu’en 1980. Mais alors que les nouveaux moniteurs préparent la réouverture du camp ils commencent à disparaître les uns après les autres.

Et dire que Betsy Palmer ne voulait même pas jouer dans Vendredi 13. Mais elle s'est dis qu'il lui fallait une nouvelle voiture, alors Banco!!

Un tueur né, pas vraiment !

Si Jason Voorhees est le symbole du tueur sanguinaire de films d’horreur à la carrure de catcheur, il n’est au départ qu’une victime, un enfant mort à cause de la négligence des moniteurs du campement. Victor Miller regrette que les autres scénaristes aient pris un tout autre virage vis-à-vis de son tueur dans le premier film. Pour lui, Jason est une victime et rien de plus. Il n’est en rien le tueur sans pitié aux nombreuses victimes que l’on connait à présent.

Bien qu’un pan dans l’histoire du slasher movie et un film culte des années 80. Vendredi 13 reste un film maladroit qui cherche à s’inclure dans un genre qui prospère. Son rythme affaibli le film qui ne repose finalement que sur la boucherie des crimes opérés par le mystérieux tueur. Alors qu’il est à l’origine une copie du film culte de Carpenter. Il engendra de nombreuses copie lui-même, tout comme Carnage sorti un an plus tard qui reprend certaines de ses scènes à l'identique. Je ne renie pas le statut de slasher culte de Vendredi 13 ainsi que son impact sur la pop culture et le cinéma d’horreur. En effet, si le film à vu le jour dans le but de faire du profil, les créateurs ne s’attendaient pas à un tel succès. Les box offices éclataient et les salles étaient pleines. Seulement, Vendredi 13 est un slasher qui manque d’âme et me laisse un goût d’inachevé.

Les protagonistes des Vendredi 13 adorent faire des petits tours de Kayak une fois la bataille passée.

Vu en FR – Blu Ray

Si tous les opus n’ont pas bénéficié d’une édition Blu Ray, les trois premiers films oui. L’édition de ce premier opus à quelques bonus sympathiques qui nous en apprennent un peu plus sur les origines de la saga.

Edition Blu Ray du premier film :https://www.amazon.fr/Vendredi-13-Blu-ray-Betsy-Palmer/dp/B002GCKNG6/ref=sr_1_6?s=dvd&ie=UTF8&qid=1524769284&sr=1-6&keywords=vendredi+13

 

Bonus compris dans cette édition : 

  • Commentaires de Sean S. Cunningham
  • "Retour à Crystal Lake" : le tournage du film
  • "Réunion de Vendredi 13" : les membres du casting Betsy Palmer et Adrienne King, le scenariste Victor Miller et le compositeur Harry Manfredini se réunissent
  • Scènes supplémentaires
  • "Le réalisateur : Sean S. Cunningham"
  • Scénes inédites - 1ère partie
  • "Les chroniques de Vendredi 13 & Secrets de tournage"
  • Bande-annonce originale