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Le tueur du Vendredi, les début d'un tueur culte.
Suite au succès du premier Vendredi 13, un nouvel opus est très vite mis en chantier. Toujours dans le même but, faire du rentable avec un budget minimum. Même si le budget de ce second film est un peu plus conséquent. Le tueur du vendredi ou bien Friday the 13th Part 2 ne cherche pas à faire dans l’originalité ou encore moins à pondre un scénario bien foutu. Si le premier a si bien marché, il faut rester sur le même modèle.
Mais la saga des Vendredi 13 aurait bien pu évoluer autrement car dans l'esprit de Sean S. Cunningham (réalisateur de Vendredi 13) et Victor Miller (scénariste de Vendredi 13) c'était une saga d'anthologie. Reprenant ainsi l'univers de l'horreur mais en changeant à chaque fois d'histoire et en créant une date anniversaire : Le vendredi 13. Cependant, la Paramount et les investisseurs veulent faire une suite directe et reprendre la formule du premier film en faisant revenir Jason d'entre les morts. Pour Sean S. Cunningham et Victor Miller, il n'y a pas d’intérêt à refaire la même chose. C'est pour cette raison qu'ils ne souhaiteront pas participer au projet, tout comme Tom Savini.
Mais sans Sean S. Cunningham, qui allait reprendre les rênes du projet?
C'est Steve Miner, le petit protégé de Sean S. Cunningham qui passera derrière la caméra. S'il a déjà travaillé avec Cunningham sur des long métrages tel que La dernière maison sur la gauche(1972). Le tueur du Vendredi est son premier film en tant que réalisateur. Quelques années plus tard, il réalisera un opus d'un autre saga de slashers cultes, Halloween avec le film Halloween 20 ans après (1998).
Réalisation : Steve Miner
Avec: Amy Steel, John Furey ...
Nationalité : USA
Genre : Horreur, Slasher
Année de production : 1981
Titre original : Friday the 13th Part 2
Le pitch : Alors qu'on le croyait mort noyé au fond de Crystal Lake, Jason Voorhees revient se venger du meurtre de sa mère. Après avoir quitté Crystal Lake pour assassiner Alice qui avait décapité sa mère, il revient au camp sanglant. Le directeur Paul Holt décide d'ouvrir une nouvelle colonie à côté de Crystal Lake. Mais le soir du vendredi 13, les moniteurs vont être attaqués par Jason qui considère l'endroit comme son territoire.
Un manque de continuité
Ce qui fait le charme des sagas de slasher, c’est avant tout la continuité entre les différents opus qui la composent. Bien évidemment, ce n’est pas toujours le cas comme dans la saga des Massacre à la tronçonneuse. C’est ce lien entre les opus qui donne, en partie l’envie aux spectateurs de poursuivre l’aventure. Parmi les éléments clés de cette continuité, on peut mentionner le retour de la final girl ainsi que son évolution au cours des différents opus. Ainsi, le tueur tentera de l'achever, elle est ses proches et ce, sans relâche.
De plus, la relation entre les deux personnages est l’un des éléments majeurs du genre, nous permettant de mieux cerner la personnalité du tueur ainsi que ses motivations. Celle entre Nancy et Freddy est ambiguë et dérangeante quand celle entre Mickael Myers et Laurie Strode est de l’ordre des liens du sang. Cependant, il s’agit d’un ressort qui manque cruellement à cet opus mais aussi à presque toute la saga des Vendredi 13. Vendredi 13 ne se charge pas avec des personnages et n’hésite pas non plus a tuer la final girl dès les premiers instants du long métrage. De ce fait, ce deuxième film s'ouvre sur une nouvelle génération de victimes prêtes à se faire charcuter.
Une final girl jetable
En effet, si le retour de la seule survivante du premier film, Alice interprétée par Adrienne King a bien lieu. Elle passe à la casserole avant même l’apparition du générique. Un choix discutable qui ne donne pas aux spectateurs le loisir de s’attacher à son personnage. Si sa prestation était discutable dans le premier film, elle aurait tout de même pu rester le temps d’un opus supplémentaire. Il semblerait, selon l’actrice que le tournage était presque terminé lorsque l’équipe du film a finalement pris contact avec elle. Son destin dans la suite des aventures de Crystal lake était donc déjà scellé. Cependant, elle avoua par la suite qu’elle ne souhaitait pas reprendre son rôle sauf pour une courte apparition car elle se faisait harceler par un maniaque depuis le succès du premier Vendredi 13. Avec ces nouveaux éléments, on comprend mieux l’absence du personnage dans ce second volet. C’est donc sans Adrienne King que Jason Voorhees prendra peu à peu forme. Mais qu’on se rassure, la saga ne manquera pas de survivants tout au long des 12 films qui la composent.
Jason Voorhees, le tueur du vendredi.
Ghostface :Quel est le nom du tueur dans Vendredi 13 ?
Casey : Jason ! Jason ! Jason !
Ghostface :Navré ! La réponse est fausse….
Casey : Non, non c’est pas vrai ! J’ai raison, il s’appelle Jason !
Ghostface :Erreur ! Impardonnable …
Casey : Le tueur s’appelle Jason dans le film, je l’ai vu plus de 20 fois, je sais bien de quoi je parle !
Ghostface :C’est la mère de Jason, Madame Voorhees le premier assassin. Jason n’apparaît que dans le deuxième … Je suis désolé, il fallait réfléchir avant de répondre.
Casey : Vous m’avez tendu un piège.
Comme Casey dans Scream, le spectateur peut se méprendre. En effet, Jason Voorhees n’apparaît que dans le deuxième film de la saga. Selon le scénariste du premier film Jason n’avait même jamais eu vocation a devenir un tueur, car c'est avant tout une victime. C'est aussi l'une des raisons de l'absence de Sean S. Cunningham, Victor Miller et Tom Savini sur Le tueur du vendredi. Les circonstances de sa résurrection sont d’ailleurs assez mystérieuses. Elles ne seront jamais vraiment expliquées. Dans le neuvième opus, on aperçoit le Necronomicon ou livre des morts (oui, oui celui de Evil Dead et surtout l’œuvre originale de H.P Lovecraft) dans la maison de Madame Voorhees. Mais je doute que cette piste soit un jour approfondie de même que la raison de l’arrivée de Jason. Et ce n'est pas la première incohérence dans la saga des Vendredi 13, c'est un peu sa marque de fabrique car les incohérences entre les opus il y en a à la pelle.
L'arrivée de Jason est tout de même une véritable avancée pour la saga. En effet, si l'on regarde la saga des Vendredi 13, c'est avant tout pour voir Jason Voorhees mettre des coups de machettes un peu partout. Si elle possède à présent des codes qui lui sont propres, lors de la sortie du deuxième film ce n'est pas encore ça. En effet, Jason et son masque n’apparaissent qu'à partir du troisième film. Et le moins que l'on puisse dire, c'est que le sac à patate n'est pas l’accessoire le plus badass pour un tueur de sang froid.
D'ailleurs ce masque ne vous dit rien ? Il a comme un air de déjà vu avec la tenue du tueur de The town that dreaded sundown de 1976 . Encore une fois, Vendredi 13 s'accapare les codes d'un autre film.
Mais Jason sans son masque, ce n'est pas vraiment Jason. C'est donc dans une identité visuelle encore flou que patauge Le tueur du vendredi. S' il inaugure l'arrivée de Jason, il n'a pas encore trouvé sa formule contrairement aux autres tueurs du genre. Petit point fort, la VF abandonne le nom de Jackie pour repartir sur celui de Jason comme dans la version originale. Et nous voilà rassuré, un tueur de sang froid répondant au nom de Jackie avec un sac à patate sur la tête, oui mais quoi encore!!
Encore une histoire de vengeance, mais celle de Jason cette fois-ci!
Si dans le premier opus, les meurtres étaient motivés par la vengeance et le chagrin d’une mère. Madame Voorhees qui avait perdu son seul fils par la négligence des moniteurs. C’est avant tout la folie et le désespoir d’une mère que Victor Miller dépeint à travers les meurtres sanglants du camp Crystal lake. Elle tuait alors pour se venger mais aussi pour empêcher le camp d’ouvrir à nouveau pour ne pas laisser d’autres enfants mourir comme Jason. Dans cette suite, c’est Jason qui continue le dessein de sa mère.
Oui, oui, le Jason mort noyé dans les eaux de Crystal Lake en 1958. Il est revenu afin de venger la mort de sa mère. Il tue l’ancienne final girl et retourne sur les lieux du premier massacre afin d’assouvir sa soif de vengeance. Et compte bien tuer tous ceux qui seront sur son chemin et ce, sans sommation.
Et pourquoi Jason ?
Parce qu'il fallait faire une suite sur le modèle du premier. Et que le seul personnage qui pouvait revenir selon les producteurs, c’était Jason que l’on voyait dans le rêve d’Alice. Passé ce changement radical au niveau de l’intrigue, Le tueur du Vendredi est quasi-identique au premier film. Le rythme est le même, l’histoire ne change pas vraiment, les éléments principaux du slasher sont bien là et l’équipe du film est elle aussi quasi-identique.
Encore et toujours un film qui aime copier
Il ne s’en cache pas, Victor Miller s’inspire des codes du film Halloween, la nuit des masques pour écrire l’histoire du premier Vendredi 13. Mais pour Le tueur du vendredi, c’est encore une histoire de copie. En effet, pour ce deuxième opus c’est cette fois-ci un film Italien qui inspira très fortement la mise en scène de certaines morts. Il s’agit de La baie sanglante (1971), film de Mario Bava et surtout LE Giallo qui inspira le genre du Slasher. Malgré un film qui ne se détache pas un poil de son prédécesseur et qui copie encore et toujours. Le tueur du vendredi offre quelques morts sympathiques sans devenir un slasher inoubliable. On retiendra par exemple la mort controversée de cet adolescent en chaise roulante qui marqua les esprits.
Et la final girl dans tout ça ?
La nouvelle final girl n'est finalement pas si mal. Elle est bien plus convaincante et futée que celle du premier opus. Alors que le personnage d'Alice s'efface sans peine de nos esprit. Amy Steel offre une performance plus que convaincante pour ce nouveau volet. Elle reste l'une des mes final girls favorites dans l'univers des Vendredi 13 sans être la meilleure bien sûr. De plus, ça confrontation finale avec Jason Voorhees en jette elle aussi. Ce n'est peut être pas une si mauvaise chose qu'Alice ne soit pas de retour dans cette suite. Et si vous vous questionniez sur le sort de ce cher Paul, il est bel est bien mort. Le film a en effet une fin alternative qui se termine sur un plan de la tête de Madame Voorhees en train de sourire. Mais la scène et les effets spéciaux rendaient tellement mal qu'ils ne l'on pas rajoutée au montage. Et oui, sans Tom Savini, c'est un peu plus compliqué.
Finalement, Le tueur du Vendredi n'est pas plus mauvais que son prédécesseur mais il ne le surpasse pas non plus. Basé sur le même rythme et les mêmes principes que le premier film, il hérite instantanément des mêmes faiblesses. De plus, à force de vouloir copier les codes d'autres longs métrages, Vendredi 13 ne se définit pas clairement. A trop vouloir se claquer sur un modèle prédéfini, il en oublie son identité propre. Cependant, il marquera les esprits car c'est en effet le premier opus qui met en scène Jason Voorhees. Vivement le troisième film pour que Jason enlève ce sac de patate!
Vu en FR - Blu Ray
Edition Blu Ray : https://www.amazon.fr/Vendredi-13-Chapitre-vendredi-Speciale/dp/B017DGJAB8/ref=sr_1_4?s=dvd&ie=UTF8&qid=1524828182&sr=1-4&keywords=VENDREDI+13
Bonus compris dans cette édition;
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