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Crawl, Crocodile Dundee n’a qu’à bien se tenir.

Crawl, Crocodile Dundee n’a qu’à bien se tenir.

Attention, baignade non surveillée ! 

Avec son Crawl, Alexandra Aja tente de sortir une énième fois la tête de l’eau. Bilan des courses, ce n'est pas encore ça et je commence sérieusement à perdre espoir. Avant de s’empêtrer dans les blockbusters et l’horreur made in Hollywood, Alexandre Aja c’est un réal français (eh oui!) mais aussi et surtout le papa du très bon Haute Tension. Et pour ceux qui ne connaissent pas encore ce slasher gore et anxiogène, je ne peux que vous le conseiller. Haute Tension, c’est un long métrage que je découvre en 2003 et qui marquera sans aucun doute ma cinéphilie, mais aussi la preuve que l’horreur à la française existe et qu’elle n’a rien à envier aux Américains.

Et justement, en parlant d'horreur à la française, voici mon article sur la nouvelle série horrifique française de Netflix, Marianne

En matière de cinéma de genre en France, il y a deux équipes: ceux qui restent en France et ceux qui partent aux U.S.A pour un résultat plus ou moins probant. Aja est de ceux qui sont partis tenter le rêve américain.

Dans un premier temps pour des réalisations moyennes, pour finalement faire du remake de bas étage et des réalisations lissées au possible. Alors Aja, s’il te plait, revient à tes premiers amours, revient en France et sort nous un long métrage digne de ce nom, histoire de nous faire oublier Piranhas 3D. Un film qui s’il n’avait pas sa 3D racoleuse descendrait tout droit dans la case des navets. Oublie les ricains et vient nous pondre un film de genre aussi jouissif que ton Haute Tension et sa B.O sur les airs de New Born du groupe Muse.

Si tout n’est pas à jeter dans sa carrière à l’internationale comme le remake de La colline a des yeux ou encore Mirrors, aucun doute que Aja a perdu son âme dans la partie. Bon La colline a des yeux peut difficilement faire pire que l’original, un pur navet (désolé Wes Craven, je t’aime quand même). Quand on est conscient que la suite de La colline à des yeux ose nous vendre un chien qui a un flashback, tout est possible. 

Réalisation : Alexandre Aja
Avec: Kaya Scodelario, Barry Pepper
Nationalité : USA
Genre : Horreur
Année de production : 2019
Titre original : Crawl

Le pitch :  Haley vit en Floride. Un violent ouragan s’abat sur sa ville natale. Ignorant l'ordre d’évacuer, Haley part à la recherche de son père, porté disparu. Elle va finalement le retrouver, grièvement blessé dans le sous-sol de leur maison familiale. Haley et son père vont vite se rendre compte qu'une inondation progressant très rapidement les menace. Haley et son père vont par ailleurs comprendre que l’inondation est loin d’être la menace la plus terrifiante : l'inondation amène des alligators.

Mais alors, cette aventure au pays des Alligators est-elle une réussite ?

Loin d'être LE film qui permettra à Alexandre Aja de regagner ses lettres de noblesse, Crawl s'avère être un film divertissant qui tente de maintenir une pression constante. Avec Crawl, Aja semble vouloir revenir vers la série B. Et quoi de mieux pour appuyer son attachement à la série B que le thème des méchants animaux aquatiques. Un thème qui va souvent de pair avec cette labellisation. De mon côté, l'annonce d'un nouveau long métrage d'Alexandre Aja m'a fait un effet à double tranchant :

Un nouveau long métrage  +  produit par Sam Raimi = bon point

Un film avec des alligators = Ça sent le sapin

Parce que bon, jusqu'à preuve du contraire, le thème des crocodiles ou alligators est rarement un gage de qualité, hein Lake Placid. Niveau pitch, Crawl ne se détache pas de ses congénères et nous propose le synopsis suivant : Notre protagoniste, Haley, une championne de natation s'inquiète de ne pas avoir de nouvelles de son père alors qu'une tempête fait rage et que toute la ville est en alerte. Elle partira donc à sa recherche et ce, sans compter la visite surprise des alligators échappés du zoo. La nature n'a jamais été aussi dangereuse pour Haley et son père qui tenteront par tous les moyens de se mettre à l'abris (ou de sortir de la maison), loin de l’œil du cyclone mais surtout des alligators.

UNDER PRESSURE : Un film sous tension

Ici, ce n'est pas tant le pitch qui importe pour Aja et on le perçoit très vite. C'est avant tout la tension et l'ambiance qu'il tente de mettre en place. Un film qui reviendra vers les thrillers et restera sous tension durant la quasi totalité du métrage. Cette ambiance est maintenue par le huit clos type labyrinthe aquatique dans lequel Haley et son père évoluent et sont pris au piège. Pour ce qui est du visuel, le film est essentiellement réalisé en 3D. Bien heureusement les effets sont plutôt agréables et ne tombent pas dans les réalisations type navets avec des effets réalisés à l'aide de Paint. En effet, l’esthétique de Crawl a de la gueule, ce qui était loin d'être gagné. Et pour cause, l'un des changements majeur pour Aja c'est aussi le budget de son film. Un budget loin d'être aussi confortable que celui de ses précédentes productions. 

Du côté des acteurs, l'exercice est une réussite. Et pas facile quand le long métrage s'agence en huit clos avec seulement deux personnages pour maintenir toute l'ambiance. De plus, lorsque le pitch tient sur une feuille de PQ, le jeu d'acteur a intérêt de relever tout ça. Ici, Kaya Scodelario (Haley) est très persuasive et c'est avec grand plaisir que je la retrouve, elle qui avait bercé mon adolescence dans la très folle série pour ado, Skins

Correct mais loin d'être une grande réussite

Indéniablement, Aja réussi son thriller angoissant. Il maîtrise le tensiomètre et ça se ressent dans son long métrage. Cependant, Crawl tombe inlassablement dans les banalités du genre et nous livre un métrage qui s'avère être au final vide et sans âme. La preuve ultime que la filmographie d'Aja devient de plus en plus impersonnelle. Au départ, Aja avoue ne pas être hyper emballé à l'idée de faire un film avec des prédateurs matérialisés sous les traits d'alligators pour finalement se dire qu'une menace réelle serait un bon sujet d'angoisse. Bon, il aurait mieux fait d'écouter son instinct. Car finalement si Alexandre Aja maîtrise l'ambiance de son film, il en ressort un long métrage divertissant mais sans plus. Un film d'horreur que l'on regarde au bord de l'eau, sans prise de tête et qui ne marquera pas les mémoires. Et pour ceux qui sont désireux de faire durer encore un peu plus les vacances, voici une liste de films aquatiques, de vacances qui tournent mal,.... De quoi vous faire oublier un peu la rentrée. 

CAHIER DE VACANCES HORRIFIQUE

Une série B mais pas un navet pour autant

Si il remonte tout de même le niveau des films du genre, nous réconciliant avec les alligators après des visionnages difficiles de saga nanardesques telles que Lake Placid. On a tout de même le sentiment que Aja a un peu jeté l’éponge et qu’il ne nous livrera plus que des longs métrages impersonnels et clichés. Parce que oui, Crawl est un métrage moyen sans grand intérêt. Aja ou un autre c’est le même combat, c’est un film totalement impersonnel que signe le réalisateur. C’est véritablement avec une grande tristesse que je découvre la perte de ce qui faisait de Haute Tension un film de genre tout particulier. J’espère qu’il reste à Aja quelques idées et qu’il reviendra en France pour nous combler de plaisir avec un long métrage de qualité. Bien souvent l’aventure américaine des réals français est loin d’être de tout repos et ils finissent presque tous par revenir au bercail. 

En somme, Crawl est un film cliché sans toutefois être un navet car il ne tombe jamais dans l'absurde. Il se pare de standards et clichés qui font de lui un long métrage sans surprise aucune. Il agite à grand coup de fusées de détresses les stigmates d’un film façonné par les clichés. En outre, Crawl réussi à maintenir la tension par son huit clos un minima oppressant. Mais les choix scénaristiques et formules trop simples coulent le film. C’est au final une série B bien sympa mais qui ne sortira pas du lot. L’ultime preuve que Aja doit revenir à ses premières réalisations plutôt que de s’enfoncer toujours plus dans les productions hasardeuses dans le cinéma de genre.

Vu en VOSTFR à l'UGC

 

 

 

 

 

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