Sagas d'horreur - Les Slashers - Massacre au camp d'été 1

Massacre au camp d'été 1 - Sleepaway Camp 

Un slasher surprenant et déroutant. 

Au début des années 80, Robert Hiltzik accouche d'un Slasher qui marquera plus d'une génération. Encore trop peu connu en France, ce film est élevé au rang d'œuvre culte dans son pays d'origine. Il est aussi considéré comme l'un des Slasher les plus dérangeant de sa génération. Loin des Slashers décérébrés, il apporte un twist final qui ne vous laissera pas sur votre faim. Avec Massacre au camp d'été, Robert Hiltzik réalise un exploit. C'est un peu la chance du débutant et il ne continuera pas dans cette lancée. Quel dommage que Massacre au camp d'été n'ai pas bénéficié d'une édition Blu Ray en France. Il n'a eu le droit qu'à une édition DVD produite dans une quantité limitée. 

Réalisation : Robert Hiltzik

Avec: Felissa Rose, Mike Kellin ,...
Nationalité : USA
Genre : Horreur, Slasher
Année de production : 1983
Titre original :  Sleepaway camp

Le pitch: Victime d'un terrible accident de bateau, Angela seule survivante et devenue orpheline, est placée chez sa tante. Elle passe un été en camp de vacances avec son cousin. Tous ceux qui la maltraitent ont des accidents mortels…

Massacre au camp d'été présente un pitch de base plutôt classique : Deux cousins partent en camp de vacances pour l'été. Mais tout ne se passe pas comme prévu car le camp est victime de meurtres multiples. 

Mais c'est réellement dans la mise en oeuvre de son intrigue et par son twist dérangeant qu'il trouve sa force. On le range dans la catégorie des Slashers et c'est bel est bien à ce genre qu'il appartient. Cependant, il oublie certains éléments du Slasher, comme la vue subjective pour s'apparenter au genre du Giallo. Robert H. semble renouer avec les codes du genre Italien. Tout comme dans les Giallos, Sleepaway Camp met en oeuvre un flashback marquant sur le tueur. Ce flashback apporte des indices mais il n'est pas complet. Il ne nous permet pas de percevoir l'ensemble des éléments et donc les raisons de ces meurtres ainsi que l’identité du bourreau. 

Massacre au camp d'été débute en effet par un long plan montrant un camp de vacances qui n'est autre qu'un flashback. C'est sur cet événement marquant que l'histoire se forme. Soit Angela, son frère et leur père sont en train de jouer dans un lac quand ils sont victime d'un accident de hors bord. Huit ans se sont écoulés depuis ce tragique incident. Angela est devenue une jeune fille et vit avec sa tante et son cousin Ricky. 

Il convient d'applaudir le jeu d'actrice de Felissa Rose, elle est plus que crédible dans le rôle de la timide Angela. Elle interprète son premier rôle et n'a que 13 ans lors du tournage. Malheureusement, elle ne rejoindra pas le casting des deux autres suites de la saga mais reviendra dans Sleepaway Camp 4 : The Survivor et Return to the sleepaway camp. 

Le moins que l'on puisse dire c'est que Massacre au camp d'été ne mâche pas ses mots. Durant une heure et demie, jurons et insultes sont de mises, et ce à grand coup de pelle. Mais ce n'est pas vraiment cet élément qui m'a mis mal à l'aise. C'est le propos caché derrière l'identité du tueur qui est réellement déroutant. Massacre au camp d'été n'est pas dépourvu de scènes gores mais il ne s'attarde pas sur celles-ci. Il se penche plus sur la vie dans le camp de vacances, ce qui parfois crée quelques longueurs. Mais c'est aussi ce qui permet de mieux appréhender les personnages et de leur donner vraiment vie (même si ils ne restent pas tous en vie très longtemps). Quant il n'oublie pas de nous proposer une bonne fournée de personnages stéréotypés. Il prend le temps d'approfondir ces derniers afin de leur donner une place dans le long métrage. 

Ce film est bien souvent mis en comparaison avec Vendredi 13. Et c'est dés les premiers instants du film que l'on peut faire le lien avec cette oeuvre emblématique de l'univers du Slashers movies. En effet, on ouvre le film sur un lac qui fait directement écho à celui de Crystal Lake (lieu de massacre pour Jason Voorhees). Massacre au camp d'été utilise le principe du Whodunit : les personnages se font tuer un à un tout en voyant leur tueur. Ils semblent le connaître, ce qui nous laisse imaginer qu'il s'agit d'un des personnages principaux. 

Malgré une fin qui nous laisse sans voix, la mise en scène du film pâtit d'une réalisation de type série B. Heureusement, l'histoire et le tueur porte le film vers un rendu de qualité. C'est une oeuvre emblématique du genre même si elle n'est pas sans défaut. Malgré l'absence d'édition DVD/BR digne de ce nom, Massacre au camp d'été se situe bien au dessus de Carnage, tant par son pitch que par son tueur (beaucoup plus remarquable et encré dans les mémoires). Cette fin laisse une empreinte indélébile dans le paysage du Slasher, et ce plus de 20 ans après sa sortie initiale. 

Vu en FR 

Un petit bijou à voir dans sa pauvre édition DVD.