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Sagas d'horreur - Les Slashers - Massacre au camp d'été 2

Sagas d'horreur - Les Slashers - Massacre au camp d'été 2

Massacre au camp d'été 2 - Sleepaway Camp 2 : Unhappy Campers

Le plaisir coupable de la saga

WHAT A BAD CAMPER

C’est avec beaucoup d’excitation que je découvre enfin les deux opus introuvables de la saga des Sleepaway Camp. Cependant, j’ai aussi peur qu’il s’agisse juste de nanars qui ne rendent pas du tout hommage au premier film. Sleepaway Camp ou Massacre au camp d’été est donc le premier d’une petite saga (pas toujours de qualité). Lors de sa sortie, le final de Massacre au camp d’été avait créé le choc. Et c’est en grande partie pour cette raison que le film est aujourd’hui au rang des meilleurs Slashers made in 80’s.

Près de 5 ans après sa sortie, il se voit offrir une suite connue sous le nom de Sleepaway Camp 2 : Unhappy Campers. Le réalisateur du premier film, Robert H. ne suis pas le projet. Et ça se voit, le deuxième opus n’a rien à voir avec le premier Massacre au camp d’été. Alors que le premier film était dérangeant et timide à la fois. Ce dernier prend le ton de l’humour noir et nous en met plein la vue. Mais s’agit-il d’un bon opus pour autant ?

Réalisation : Michael A. Simpson

Avec: Pamela Springsteen, Renée Estevez,...
Nationalité : USA
Genre : HorreurSlasher
Année de production : 1988
Titre original :  Sleepaway camp 2 : Unhappy Campers

Le pitch:  Cinq années se sont passées depuis le massacre qui a eu lieu au camp Arawak et la découverte de l’horrible secret de la timide mais meurtrière Angela. Cette dernière a été relâchée après avoir été en psychiatrie et elle est devenue monitrice au camp d’été de Rolling Hills. Malheureusement pour les adolescents et les moniteurs présents, sa folie n’a pas totalement disparu et les mauvais campeurs vont l’apprendre à leur dépens…

L’action se situe quelques années après le massacre du premier camp de vacances. L’histoire d’Angela est devenue une Légende Urbaine que l’on raconte le soir autour d’un feu de camp pour se faire peur. Angela est un vrai boogeyman puisque son histoire fait encore frissonner les campeurs. Si dans les autres sagas, le Slasher choisit l’option du Whodunit Hitchcokien. Ici, Sleepaway Camp 2 nous dévoile tout de suite qui est le tueur plus à la manière d’un Halloween ou d’un Vendredi 13. Le tueur est une sorte d’entité dont l’histoire précède les actes atroces. Pour Angela, il ne s’agit pas d’agir de manière masquée ou en marge de la société. Après des années d’internement en hôpital psychiatrique. Elle est relâchée car apte à reprendre une vie normale. Cependant, à partir du commencement du film. Aucun doute ne plane sur la sa culpabilité. Je dois avouer que ce choix est quelque peu décevant. Devant l’inexistence d’une intrigue digne de ce nom. Je ne suis pas prise dans le suspens ou bien encore une tension horrifique.

Ce deuxième opus est une comédie horrifique, un choix qui ignore totalement le ton du premier film. Le ton choisit me fait étrangement penser aux productions de Troma, notamment par ses répliques cinglantes. Le genre du film change considérablement mais il ne s’agit pas de la seule modification qu’opère cette suite. Le comportement d’Angela est lui aussi aux antipodes de sa personnalité de base. Dans le premier film, Angela est une jeune fille timide qui ne parle pas beaucoup. S’il ne fait aucun doute lors de la scène de fin qu’elle fait preuve de démence. Elle n’est pas pour autant pleine de répliques comiques, elle semble plus sauvage. Outre le fait qu’Angela sorte d’un hôpital psychiatrique, ce qui a pu changer son comportement. Ce virage à 180° n’est pas très crédible. Massacre à la tronçonneuse 2 est la preuve irréfutable qu’il n’est pas judicieux de changer de style en cours de saga. Ce genre de prise de risque ne fait clairement pas toujours l’unanimité.

En plus de l'humour plus ou moins bon, le film se vautre dans la débauche de seins nus.

Niveau casting, le premier élément qui saute aux yeux. C’est l’absence de Felissa Rose, l’Angela originale. En effet, la production avait pressenti Felissa Rose pour reprendre son rôle mais elle refusa devant le nouveau ton que prenait ce film. C’est donc Pamela Springsteen, la sœur de Bruce Springsteen qui reprend son rôle. Et ce, pour les deux opus qui feront suite au premier film. A ses côtés, Sleepaway Camp 2 s’offre aussi la fille de Martin Sheen, Renée Estevez (qui joue le rôle de Molly). Même si c’est un peu décevant de ne pas retrouver Felissa Rose, on se fait vite à l’idée. Se disant que les années ont passées et qu’Angela a bien changée, tant physiquement que psychologiquement.

Ce qui change aussi avec la suite de Massacre au camp d’été, c’est l’apparition de références à l’univers du Slasher. L’une des affiches du films appuie très fortement ce parti pris. En effet, cette affiche nous laisse présager quelques clins d’oeil à des films qui ont fait la renommée du genre comme : Vendredi 13, Nightmare on elm street et Massacre à la tronçonneuse. Passé le plaisir de voir quelques références, le film tombe dans plusieurs effets lourds et vides de sens. Angela arrive tout de même à tuer avec les armes de prédilection de ces tueurs culte. Tantôt Freddy avec son gant, puis Leatherface avec un visage humain et une tronçonneuse et enfin une machette à la Jason.

Et hop, une petite référence à Freddy Krueger.
Quand Freddy Krueger rencontre Jason Voorhees.

Mais Sleepaway Camp 2 ne se cantonne pas à l’univers de l’horreur pour ses références. Les personnages sont ainsi nommés en référence avec des acteurs, films, personnages iconiques des 80’s. Molly pour Molly Ringwald (Breakfast Club), Sean pour Sean Penn ou encore Emilio pour Emilio Estevez (le frère de Renée Estevez et acteur dans Breakfast Club).

Cependant, à vouloir trop référencer son film, le réalisateur oublie de donner une identité à Angela. Il ne lui octroie pas non plus d’arme fétiche, elle tue juste avec ce qui lui passe par la main. C’est aussi ce qui donne ce côté complètement fou au film. Pas moins de 18 morts, et toutes de manières différentes contre 12 dans le premier opus. Le moins que l’on puisse dire c’est que Micheal A. Simpson a fait preuve d’inventivité dans ce domaine à défaut d’être aussi bon que le premier film.

Sleepaway Camp 2 part donc dans un ton diamétralement opposé. Si on le considère comme un film a part entière. Il nous livre une bonne dose de fun et de folie. Il ne faut pas trop prendre ce film au sérieux afin de l’apprécier. On peut le visionner sans se rendre compte qu’il s’agit d’une suite de Massacre au camp d’été. Cette suite ne se prend jamais au sérieux mais tombe pas pour autant dans le nanar de série B. Cependant, on regrette la facilité qu’a pris le réalisateur pour certains ressorts. Ce long métrage n’aura jamais la portée du premier mais il a le mérite de nous faire rire. Il est donc a prendre avec une grande légèreté. Sleepaway Camp 2 est un plaisir coupable. Les fans du premier film n’y trouveront pas leur compte, ça c’est certain.

Vu en VOSTFR - Blu Ray