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Sans un bruit / A quiet place.

Sans un bruit / A quiet place.

Le silence n’a jamais paru aussi terrifiant.

Mise à mal depuis quelques années, la Paramount s’essaye à nouveau au genre de l’horreur avec le long métrage de John Krasinski, Sans un bruit. Si la Paramount avait connu ses heures de gloires avec des longs métrages tel que Vendredi 13, Forrest Gump ou encore Le Parrain. Elle n’est plus au top avec des réalisations toutes plus médiocres les unes des autres. Mais avec Sans un bruit, elle semble avoir à nouveau le vent en poupe. Si la Blumhouse, autre société de production s’impose dans le genre de l’horreur depuis quelques temps avec des succès comme Get out ou encore Happy Birthdead. Son nouveau long métrage Action ou Vérité ne fera pas de l’ombre à Sans un bruit. Et pour cause, Action ou Vérité est plus de l’ordre du film pour ado sur fond de film d’horreur plutôt qu’un véritable film d’épouvante, n’arrivant même pas à garder son spectateur en haleine. Sans un bruit, s’impose donc comme le nouveau gros succès du genre. Dès la sortie de sa bande annonce, la sauce prenait et le film s’annonçait comme très prometteur. Entre les critiques très positives, les images, le pitch du film, j’étais intriguée au plus haut point. Alors qu’il n’est pas encore sorti sur les écrans français, il frappe fort aux U.S.A.

Et si Chris Pratt nous dit de foncer pour voir le film, je fonce !

 

Réalisation : John Krasinski
Avec: John Krasinski, Emily Blunt, ...
Nationalité : USA
Genre : Horreur
Année de production : 2018
Titre original : A quiet place

Le pitch : Dans un monde post-apocalyptique, les rares survivants vivent sous la menace de créatures très sensibles aux sons. Ils doivent ainsi demeurer dans le silence. Une famille du Midwest va devoir lutter contre l'une de ces créatures.

Chris Pratt n’est pas le seul à qui Sans un bruit a fait forte impression. Stephen King ira jusqu’à dire : « Sans un bruit est un film extraordinaire. Le jeu des acteurs est excellent, mais l'élément le plus important est le SILENCE, et comment il permet à l'oeil de la caméra de s'ouvrir en grand d'une manière que très peu de films réussissent à le faire. »

Outre les avis positifs, il réalise aussi le meilleur démarrage aux USA depuis la sortie de Black Panther, les films d’horreur ont encore de beaux jours devant eux.

Mais alors, Sans un bruit tient-il ses promesses ?

Et que ferions-nous si le silence était une question de survie ?

Vous l’aurez compris Sans un bruit s’attarde sur nos sens et plus particulièrement l’ouïe et la parole. Car dans ce long métrage, il s’agit de ne pas faire de bruit afin de survivre. L’absence de parole, faisant de Sans un bruit un film presque muet. Un silence qui ajoute aussi intelligemment de la tension à son histoire. Sans un bruit n’est pas le premier film à se pencher sur nos sens ou l’absence de sens. Le troublant Perfect Sense traite aussi ce thème. Ce long métrage porté par Eva Green et Ewan Mc Gregor s’attardait quant à lui sur la perte progressive et inexpliquée de tous les sens, et ce, dans une débâcle apocalyptique. Don’t Breathe ou encore Les yeux de Julia, s’attachaient plus particulièrement à la vue. Et enfin, Pas un bruit, un petit film sorti sur Netflix portait tout comme Sans un bruit sur l’ouïe. Si Pas un bruit est un film sympathique mais sans plus, Sans un bruit le surpasse réellement.

Le pitch du long métrage est le suivant, dans un futur proche une famille tente de survivre à une invasion de prédateurs à l’ouïe très fine. Cette famille survit de manière ingénieuse avec leur fille sourde Regan et leurs deux fils. Le personnage de Regan, ajoute une tension supplémentaire au film. Le long métrage évolue dans une maison qui semble coupée de tout. Sans un bruit est presque un huit clos qui se referme sur le spectateur par son silence omniprésent.

Et justement, cette réalisation quasi-muette est un parti pris courageux. En plus de porter son film vers un rendu visuel brillamment exécuté, le silence appuie aussi l’histoire. La réalisation surprend et embarque le spectateur dans un combat survivaliste silencieux. Là où, la majorité des films d’horreur mettent en lumière leur scream queen à qui criera le plus fort et le plus juste. Sans un bruit illustre le crie comme un véritable suicide pour ses protagonistes. La force de Sans un bruit réside donc dans sa réalisation particulière et la tension qu’il met en place. Et ce, durant toute la durée du long métrage. Une tension bien plus efficace que les jumpscare utilisés à l’excès dans le cinéma de genre. Sans un bruit sort le grand jeu avec un film contemplatif. Il s’’agit d’un jeu de cache-cache avec les prédateurs ou un simple sol qui grince vous tuera.

Un film sans défaut ?

Le film n’est pas non plus parfait, si l’on cherche la petite bête. Le petit bémol résidera surement dans le manque d’explications. D’où vient l’invasion, qui sont ces monstres ? Cependant, contrairement à Cloverfield qui lui aussi n’expliquait rien et nageait dans les eaux troubles. Cloverfield mettait en lumière une invasion mystérieuse de monstres à la godzilla, le tout filmé en found footage. Sans un bruit ne pâti pas de son manque d’explications même si certains seront curieux d’avoir plus d’informations sur ces prédateurs.

Le film respecte donc le cahier des charges et nous offre de quoi frissonner. Et pourtant, je n’aurai pas parié sur John Krasinski pour réaliser un tel exploit. En effet, l’acteur n’a pas une grosse notoriété en France et n’a encore jamais réalisé de film d’horreur. Mais avec Sans un bruit, il prouve qu’il est plus que capable de réaliser un exploit visuel effrayant. De plus, il campe aussi le rôle du père de famille au côté de son épouse à la ville, Emily Blunt. Double casquette pour John Krasinski et c’est une réussite.

Habituellement, je ne suis pas du tout friande des films d’horreur de monstres. Mais Sans un bruit saura mettre tout le monde d’accord. C’est un film de monstre mais je ne le définirai pas en tant que tel. Il est plus de l’ordre du film d’horreur psychologique et excelle dans sa mise en place. Il avance dans le plus grand calme en opposition à la tension palpable qu’il maintient durant plus d’une heure. Quand le silence est une question de survie, tout devient difficile. Le film devient éprouvant tout simplement car nous ne vivons pas dans le silence. Le bruit rassure et accompagne, mais là il tue. Serions-nous capables de vivre dans le silence le plus complet ?

Pourquoi il faut voir Sans un bruit.

Si l’horreur contemporaine peine à trouver sa place, Sans un bruit se pose comme un thriller horrifique halelant. Sa mise en place visuelle appuyée par le silence omniprésent garantissent une immersion totale. Finalement, les prédateurs à l’ouïe fine ne laisseront pas une marque impérissable sur le spectateur. C'est plutôt cette vie dans le silence le plus complet qui inquiète. De plus, Sans un bruit ne s'attarde pas sur les effusions de sang gratuites mais choisit de se baigner dans une tension contemplative. Le film est tendu, juste et réussi. Si son rythme en laissera plus d'un sur le carreau, il ne faut cependant pas passer à côté de cette petite pépite en passe de devenir l'un des meilleurs films du genre de cette année. Vous avez encore un mois afin de vous préparer pour ce long métrage. Il sort le 20 Juin dans les salles obscures françaises et des rumeurs de suite circulent déjà. On espère que John Krasinski reviendra derrière la caméra afin de réitérer ce succès. 

 

Vu en VOSTFR 

Sortie en salle le 20 Juin 2018 .