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Sagas d'horreur - Les Slashers - Vendredi 13 (5) : Une nouvelle terreur

Sagas d'horreur - Les Slashers - Vendredi 13 (5) : Une nouvelle terreur

Vendredi 13 5, le début de la fin pour la saga.

Un opus outsider qui est loin de faire l’unanimité.

Bon nombre de sagas d’horreur furent précipitées dans le registre des mauvais films car elles n’avaient pas su s’arrêter à temps. Cette persistance à produire toujours plus de volets constitue un suicide commercial pour ces franchises. Et pour ne pas déroger à la règle, plus il y a d’opus, plus ils sont de piètre qualité. Bien sûr, Vendredi 13, l’une des sagas les plus prolifique du genre n’échappe pas à cette fâcheuse tendance. En 1985, Vendredi 13 comptabilise pas moins de quatre opus. C’est aussi l’une des franchises les plus rentable de la Paramount. Tant que le filon rapporte, il faut continuer de produire de nouveaux films quitte à faire des opus incohérents et nanardesques. Et c’est ainsi que les franchises d’horreur tombent dans le nanar. C’est un credo qui correspond totalement à Vendredi 13. Si ses premiers longs métrages ne brillent pas par leur originalité ou leur qualité. Ils rapportent toujours gros pour un minimum d’investissement, fait propre aux slashers d’ailleurs. La Paramount décide donc de relancer les aventures de Jason Voorhees et ce, malgré sa mort dans le dernier film.

 

Réalisation : Danny Steinmann

Avec : Corey Feldman, Melanie Kinnaman,..

Nationalité : USA

Genre : Horreur, Slasher 

Année de production : 1985 

Titre original : Friday the 13th : A new beginning

Le pitch : Le jeune Tommy qui croyait en avoir fini avec son meilleur ennemi Jason, a maintenant 18 ans et vit dans une maison de repos. Mais voilà qu'une série de meurtres atroces et horribles vient troubler l'harmonie de la région. N'y aurait-il pas l'ombre de Jason derrière cette machette qui a tendance à décapiter à tout va ?

Si toi aussi tu as cru que le quatrième film venait clore dans la joie et la bonne humeur la franchise des Vendredi 13. Il n’en est rien ! Avec 12 films à son actif, la fin n’est pas encore proche pour Jason Voorhees. Ça sera donc dans un long calvaire cinématographique que nous allons suivre ses massacres.

En 1985, le dernier opus en date, Vendredi 13 : Le chapitre final devait conclure la saga en offrant une fin définitive au tueur de Crystal lake. Mais comme rien n’est définitif avec les slashers Jason est de retour pour un nouvel opus. Et pour annoncer un retour en force, le cinquième volet s’intitulera, Vendredi 13 : Une nouvelle terreur. Mais il y a un petit problème, Jason est mort ! Il faut donc trouver un moyen pour continuer la saga.

Cet opus se démarque des autres volets et ce de manière intentionnelle. S’il fera enfin revenir un personnage, effectuant un lien entre les opus. Il tente tout de même de changer la formule originale, histoire de ne pas encore faire du réchauffé. Les opus précédents n’étant que des redites avec de nouveaux personnages à faire passer à la casserole.

Et pour ce faire, Vendredi 13 : Une nouvelle terreur ne se contente pas de ressusciter bêtement Jason Voorhees. Il déchaîne une multitude de meurtres sanglants et inventifs sans toutefois certifier qu’il s’agit de ceux de Jason. Dans le dernier opus, Tommy et sa sœur sortaient en seuls survivants de l’attaque orchestrée par Jason. Tommy s’imposait en final boy en l’achevant. Les derniers instants du film laissaient cependant présager d’une part d’ombre chez le jeune garçon qui pourrait ainsi prendre la relève du tueur. Dans Vendredi 13 : Une nouvelle terreur, l’histoire s’axe à nouveau sur Tommy. Enfin un personnage qui saura faire le poids face à Jason et sa machette. Mais si Corey Feldman campe à nouveau le personnage de Tommy, ce n’est que l’espace de quelques minutes. Et encore, le temps d’un court flashback. L’acteur avait en effet d’autres engagements, et notamment sur le film culte des Goonies. Pour faire sans la présence de Corey, les scénaristes plongent Tommy directement dans l’adolescence. Il est à présent un jeune garçon dérangé qui séjourne dans un camp de redressement pour adolescents difficiles.

Et qui dit camp pour adolescents, dit chair fraîche pour Jason. S'il est mort sous les coups de Tommy lors du film précédent. Sa présence plane toujours autour de ce dernier, tel un fantôme du passé. Tout en gardant l’esprit du final de Vendredi 13 : Chapitre final, le film questionne sur la santé mentale de Tommy. Serait-il le nouveau Jason ? Serait-il capable de commettre ces horribles crimes ?

Ce cinquième opus fait donc preuve de bonne volonté mais marque clairement l’essoufflement de la saga. Ce long métrage est en effet rempli de bonnes intentions, la Paramount voulant offrir un nouveau départ pour la saga des Vendredi 13. Le film apporte son lot de nouveauté mais pâtit d’une réalisation brouillon et grossière. Le mythe de Jason est en place mais sa postérité ne tient qu’à un fil. La réalisation hasardeuse est dû au choix discutable du réalisateur avec Danny Steinmann. Un réalisateur alors connu pour ses films accès vers le cinéma d’exploitation ou encore de la pornographie. Oui, oui, j’ai bien dis du porno ! En regardant de plus près le peu de réalisation du bonhomme, je commence à comprendre pourquoi cet opus est si peu convaincant.

Enfin, Vendredi 13 : Une nouvelle terreur est bel est bien un échec mais il a le mérite d’apporter son lot de morts avec le plus grand body count de toute la saga. Les morts rythment le film et s’enchaînent à une vitesse folle pour notre plus grand plaisir. Vendredi 13 : Une nouvelle terreur ne rehausse pas le niveau de la franchise mais fait ce qu’il sait faire de mieux : massacrer de manière inventive et variée.

Magnifique scène de mort dans des toilettes sauvages!

 

Des morts originales oui, mais aussi, bien inspirées. Lors de la sortie du premier opus, l’univers du camp de vacance mortel avait été mainte fois repris. Certains films comme Carnage allant jusqu’à copier des scènes du premier opus. Vendredi 13 ne peut pas se plaindre car il a lui-même copié d’autres longs métrages tel qu’Halloween ou encore La baie sanglante. Avec ce cinquième opus, la boucle est bouclée car il reprend l'une des morts du film Carnage. Clin d’œil ou copie, ça c’est encore une autre histoire. Passé cette mort, ce nouveau volet nous offre une mort dans les toilettes (quelle classe !), une mort à coup de danse robot et encore bien d’autres…

Et des boobs !

 

Encore et toujours des boobs!!

Là ou Vendredi 13 : Une nouvelle terreur tente aussi le tout pour le tout, c’est sur son mode opératoire. En effet, si les opus précédents (excepté le premier) ne cachaient en rien l’identité du tueur au masque de hockey.  Vendredi 13 : Une nouvelle terreur quant à lui choisit le principe du whodunit. Faisant de l’identité du tueur un mystère et s’amusant à faire douter le spectateur. De plus, le film glissera là aussi des éléments de doutes notamment avec les masques du tueur. Malheureusement, la sauce ne prend pas, bien que la tentative mérite d’être applaudie. Vendredi 13 : Une nouvelle terreur est un peu à la saga Vendredi 13 ce qu’est Halloween 3 à la sienne, peut être en moins pire, je vous l’accorde.

Concernant les personnages, la bande de jeunes est toujours au rendez-vous. Le tout accompagné d’autres personnages secondaire afin de pimenter le tous. Les acteurs ne sont toujours pas les plus doués du peloton. Les jeunes filles n’ont d’ailleurs pas été choisies pour leurs talents d’actrices mais pour leurs poitrines. Une façon de choisir comme une autre bien sûr. L’actrice qui joue Tina (Debi Sue Voorhees) était d’ailleurs une playboy bunny et oui l’actrice porte aussi le même nom que le tueur de Crystal Lake. Et s’il change sur bien des aspects, cet opus garde tout de même la figure de la final girl en la jeune et gentille innocente, Pam Robert jouée par Melanie Kinnaman.

Enfin, cet opus tant plus vers le nanar réjouissant que vers l’opus réussi. C’est en effet un film assez éloigné de ses prédécesseurs qui sort sur les écrans. Mais ce risque en valait-il la peine ?

Malgré des changements intéressants, le scénario n’est pas le plus important. Seul le nombre de morts importe vraiment. Un unique credo : donner plus de morts, trouver de nouveaux moyens de tuer et surtout enchaîner le tout dans un rythme effréné. Tantôt surprenant, décevant ou encore jouissif, ce nouvel opus n’est définitivement pas le meilleur de la franchise. Si on peut clairement reprocher aux trois dernières suites de ne pas sortir des sentiers battus. Ce nouveau volet se détache peut-être trop de ses prédécesseurs avec l’absence de Jason Voorhees. Tout comme Halloween 3, l’opus s'éloigne trop des films de base et ne trouve pas son public. Vendredi 13 : Une nouvelle terreur souffre cruellement de l’absence de Jason. Cependant, contrairement à Halloween, il veillera à garder l’essence de la franchise et son identité visuelle. C’est le dénouement final qui laisse le spectateur sur sa fin plutôt que l’agencement du long métrage en lui-même. S’il n’est pas au niveau de médiocrité d’Halloween 3, Vendredi 13 : Une nouvelle terreur fait un flop et ce n’est pas le dernier échec de la saga. Un échec qui finira par avoir raison de la Paramount qui décidera par la suite de ressusciter Jason histoire de ne pas trop prendre de risque. A partir du prochain opus, tous les moyens sont bons afin de faire revenir Jason et nous ne sommes pas au bout de nos surprises.

Je finirai cet article sur ce gif du combat mythique : Tronçonneuse contre machette, Vendredi 13 n'a plus aucune limite. 

Le film n'a pas eu d'édition Blu Ray en France. 

Vu en FR - Blu Ray