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Hérédité ou l'épouvantable fatalité

Hérédité ou l'épouvantable fatalité

Quand horreur et beauté ne font qu’un.

En ce mois de Juin, Hérédité s’impose comme LE film d’épouvante de l’année au côté du Sans un Bruit de John Krasinski. En effet, les deux longs métrages sortent à seulement quelques jours d’intervalles en France et semblent être destinés à un grand succès. 

Troublée par sa dérangeante bande annonce qui ne disait rien, mais bien assez pour aiguiser ma curiosité. J’avais vraiment hâte de découvrir le film que beaucoup annoncent comme L’exorciste 2.0. Ce qui est plutôt pas mal comme référence pour un film d’épouvante. En quelques minutes, sa bande annonce avait réussi à installer un sentiment d’oppression. Et je n’avais qu’une envie…savoir ce qui planait sur la famille Graham. Hérédité se vend comme une œuvre singulière qui vous fera frissonner en un seul claquement de bouche et vous donnera des aigreurs d’estomac.

Alors c'est parti, je me lance !

Réalisation : Ari Aster
Avec: Toni Collette, Alex Wolf, Gabriel Byrne,...
Nationalité : USA
Genre : Horreur
Année de production : 2018
Titre original : Hereditary

Le pitch : Quand Ellen, la matriarche de la famille Graham, décède, sa fille, Annie, retourne habiter dans la demeure familiale avec son mari et ses deux enfants, Peter et Charlie. Mais, rapidement, leur vie paisible est perturbée par des phénomènes étranges et inquiétants. La famille devra découvrir les terrifiants secrets de la matriarche défunte…

 

 

Mais alors de quoi ça parle ?

Une histoire de famille

Hérédité c’est avant tout une histoire de famille. A priori, il s’agira d’un trouble autour de la famille et des liens du sang, comme l’indique le titre. Tout commence après la mort de la matriarche, Ellen, la mère d’Annie. A partir de cet instant, une ombre se trame autour de cette famille, composée des parents Annie et Steven et de leur deux enfants Charlie et Peter. Le film s’amorce alors comme un long métrage qui traite du deuil et nous plonge dans l'intimité angoissante et névrosé des Grahams. Passant des rapports entre Ellen et ses petits enfants, jusqu'à ceux avec sa fille. Ellen reste tel une marque indélébile, ébranlant alors le fragile équilibre de cette famille qui se noiera dans la colère, la psychose et la paranoïa. Les Grahams semblent voués à une longue descente aux enfers sans aucune prise sur leur destin. 

Les origines du mal ! Pourquoi ?

Vous l'aurez compris, le deuil prends une place majeure dans ce long métrage. La première image qui s’affiche à l’écran représente par ailleurs une rubrique nécrologique, celle d’Ellen. Mais, au-delà du deuil, le film prend vite un tournant éprouvant et malsain pour le spectateur. En parallèle de ces sentiments, les questions fusent, et ce durant l’intégralité du visionnage pour enfin aboutir sur un bouquet final magnifique mais encore plus dérangeant et anxiogène. Passé le plan sur la rubrique nécrologique, la caméra se positionne face à la cabane de la benjamine, Charlie. Un élément loin d’être anodin mais dont je tairais les aboutissants pour ne pas divulgacher (comme disent les québécois). Puis elle s’attarde sur les maquettes de la mère, Annie. Une maquette représentant sa propre maison et plus particulièrement la chambre du fils, Peter. Enfin, le plan se rapproche pour venir sur la chambre de Peter accompagné de son père. En quelques minutes, toute la famille est mise en avant par des éléments symboliques. Mais le détail important s’illustre avec le lien entre la maquette et la réalité. Un lien qui renforce le sentiment que les personnages n’ont pas vraiment de pouvoir sur leur destin. Et que dans Hérédité, tout est une question de fatalité.

Quand l’horreur s’affiche en beauté.

Si Hérédité est un long métrage réussi, c’est en partie grâce à ses plans et à son esthétique hors pair. Les plans, les fondus et les musiques mettent en œuvre une ambiance hypnotisante. Et c’est cette ambiance graphique qui concourt à renforcer le mystère autour de cette famille et nous pousse à se questionner. Quel est ce trouble Héréditaire ? S’agit-il d’une maladie mentale ? D’un lourd secret ? Rien de tout ça n’est dévoilé avant la dernière partie du long métrage et c’est tant mieux. Hérédité est avant tout un film d’horreur mais il ne se limite pas seulement à ça. Car si Hérédité est indéniablement un film d’épouvante, c’est aussi un drame et surtout un thriller psychologique. Il nous donne le sentiment d’être tendu, que tous nos muscles se crispent jusqu’au dénouement final. J’ai ressenti la même oppression que lors du visionnage de Prisonners de Denis Villeneuve et c’est vraiment un bon point. Son ambiance se suffit à elle même et le film ne s'encombre pas de jumpscares inutiles. Le site Wherethejump en compte seulement 8, ce qui n'est pas énorme pour un film d'horreur. 

Haletant et anxiogène, voici deux termes qui peuvent à coup sûr définir le long métrage de Ari Aster. Et si la bande annonce vous a paru terrifiante, attendez de voir le film.

Les promesses annoncées dans la bande annonce sont respectées pour notre plus grand plaisir. Mais au-delà de l’esthétique, la musique et l’ambiance, c’est aussi grâce à son casting qu’Hérédité séduit. En effet, Toni Colette/Annie, Gabriel Byrne/Steve, Alex Wolf/Peter et Milly Shapiro/Charlie nous livrent une magnifique performance. Toni Colette campe à merveille la mère de famille désespérée, Gabriel Byrne le gentil père de famille, Alex Wolf l’adolescent perdu et enfin Milly Shapiro l’étrange outsider. Cependant, son casting n’est pas la seule force du long métrage de Ari Aster.

En effet, là ou Hérédité est puissant c’est dans son parfait équilibre entre la psychose, le drame, le thriller psychologique et le surnaturel. Il enchaîne les genres et ne lâche jamais le spectateur qui semble toujours retenir son souffle jusqu’à la prochaine découverte. Ce mélange de genres accentue les questionnements et nous fait presque remettre en question la réalité qui s’agence face à nous. L’oppression elle, prend forme par les plans léchés de Ari Aster, ou tout vos cauchemars semble pouvoir prendre vie. Ainsi, si un sentiment de sécurité s’installe durant quelques secondes, ne vous y prenez pas, ce n'est que temporaire. Hérédité s’installe dans votre esprit afin de mieux cerner vos peurs. Et quand il finit enfin par laisser souffler le spectateur en lui montrant les origines du mal. Ce n’est que pour renforcer son sentiment de malaise et accentuer son ambiance suffocante. Hérédité s’impose comme une œuvre singulière qui, c’est certain marquera les esprits pendant encore longtemps.  

Petit bilan de ce visionnage, Hérédité est sans aucun doute une réussite terrifiante qui surpasse les attentes de la bande annonce. Et on a hâte de voir ce que Ari Aster nous réserve d'autre. Car le réalisateur a déjà de nouveaux projets en cours comme Mindsommar qui sera aussi un film d'épouvante. Enfin, Hérédité prouve que l'horreur n'est pas seulement un sous genre qui se résume à des adolescents en mal de frissons. 

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