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Sagas D'horreur - Les Slashers - Vendredi 13 (9) - Jason va en enfer

Sagas D'horreur - Les Slashers - Vendredi 13 (9) - Jason va en enfer

Jason va en enfer et il nous embarque avec lui. 

Après 8 films et 9 ans d’existence, Vendredi 13 : L’ultime retour, le dernier opus en date marquait l’arrivée sanglante de Jason Voorhees dans l’univers du nanar, et ce, pour une durée indéterminée. Le slasher des années 80 s’essoufflait et peinait de plus en plus à trouver son public en se répétant sans cesse. Et pour cause, vers la fin des années 80, Vendredi 13 n’est pas le seul à prendre une douche froide. Le slasher alors en vogue pendant presque 10 ans est en fin de course. Et comme le Giallo avant lui, il s’éteint progressivement. La première vague des slashers s’achève pour laisser place aux néo-slasher popularisé par Scream en 1996. Vendredi 13 : L’ultime retour témoigne alors des essais infructueux pour relancer un genre qui n’est plus.

 

Réalisation : Adam Marcus

Avec : Kane Hodder, John D. Lemay, Kari Keegan,...

Nationalité : USA

Genre : Horreur, Slasher 

Année de production : 1993

Titre original : Jason goes to hell : The final friday

Le pitch : Jason Voorhes, le tueur au masque de hockey, est de retour pour semer la terreur. Le secret de ce terrible personnage est enfin révélé...

C’est après cet ultime échec que la Paramount décide de laisser Jason Voorhees en paix dans les égouts de New York. Et si la Paramount n’annonce pas officiellement l’abandon de son bébé, Jason est bel et bien mort pour elle. La mauvaise image de la saga et les faibles recettes confortant Frank Mancuso JR. dans cette décision. La franchise des Vendredi 13 reste alors en standby pendant 3 ans. Mais cette paix était de courte durée car Sean S. Cunningham décide qu’il n’est pas encore temps pour Jason Voorhees de rendre les armes.

Sean S. Cunningham, réalisateur et créateur du premier opus s’allie donc à la New Line afin de ressusciter Jason. Mais, il ne veut pas seulement reprendre la franchise dont il est à l’origine. Le papa de Jason a une autre idée en tête : il veut enfin faire un Jason vs Freddy. Eh oui, le fameux crossover en projet depuis 1987 est enfin en passe de voir le jour car à présent Jason et Freddy sont chez la New Line. Si le projet n’a jamais paru si prêt de sortir, il faudra encore attendre deux opus pour que cet affrontement de titans prenne place.

Outre l’idée alléchante d’une rencontre entre Freddy et Jason, Sean S. Cunningham a aussi la volonté de dépoussiérer la saga. Car s’il n’a réalisé que le premier opus de la franchise, son nom est toujours en lien avec celle-ci. Un lien étroit pour le meilleur et pour le pire surtout. Il veut donc renouveler une saga qui tourne en rond selon lui. Le but de ce 9ème opus sera de donner du fun à la saga tout en changeant une formule préétablie. Ce long métrage est donc en bonne voie avec Sean S. Cunningham qui est de la partie. Mais malgré un projet prometteur, le résultat est un peu plus nanardesque que prévu. Après un ultime retour, le temps est venu pour Jason de faire un passage par l’enfer, il était temps. Petit bémol, ce nouveau volet ne prendra pas le nom de Vendredi 13 : Chapitre 9 mais de Jason goes to hell : The final Friday. Les droits des autres Vendredi 13 appartenant à la Paramount et le personnage de Jason à la New Line.

Sean S. Cunningham reprend du service dans l’univers Vendredi 13 mais il ne repasse pas par la case réalisation. C’est alors un jeune étudiant tout fraîchement diplômé, Adam Marcus qui s’attellera à la tâche. Du haut de ses 23 ans, il s’agit du plus jeune réalisateur ayant travaillé pour la New Line. L’équipe du film est elle-même composée de jeunes geeks fans de la saga originale. Finalement, pour un premier film, le résultat n’est pas si mal mais pour un 9ème opus d’une franchise d’horreur, c’est autre chose. Féru de la franchise originale, le réalisateur décide tout de même d’opérer quelques changements suite au bide de Vendredi 13 : L’ultime retour.

Et des nouveautés, il va y’en avoir plus qu’il n’en faut. Le premier et plus grand changement instauré par Jason va en enfer c’est la quasi-absence de Jason. Sans refaire la même erreur que Vendredi 13 : Une nouvelle terreur, Jason va en enfer décide tout de même de limiter l’apparition du tueur de Crystal Lake à l’écran. Et ce, pour en faire une entité démoniaque à part entière, un tueur motivé par le « mal ». La présence limitée de Jason arrange bien Sean S. Cunningham qui voulait à tout prix se débarrasser du masque de Hockey. Bon, moi je l’aimais bien le masque de hockey, enfin bien plus que le sac à patate qu’on lui affuble durant Le tueur du vendredi. Le postulat est clair, Adam Marcus et Jay Hugely (scénariste) décident de mettre un grand coup de pieds dans la mythologie d’origine. Dans le documentaire « Crystal Lake Memories », ils évoquent une démarche semblable à Halloween 3.

Enfin, peut-on réellement prendre Halloween 3 comme un exemple de marche à suivre.

Je crois pas, non, non ! A présent, je comprends mieux pourquoi Jason va en enfer n’est pas mon opus favori.

Rien de tel qu'une bonne explosion.

C’est un fait, Jason va en enfer ne renie pas ses origines, comme la fait Halloween 3 mais il veut tout de même rectifier la direction que prend la saga. Il se veut novateur, fun et surprenant. Et prendre le risque de se démarquer d’une formule comme celle des Vendredi 13 n’est pas une chose aisée. Jason va en enfer offre son lot de nouveautés, pour le meilleur mais aussi et surtout pour le pire. Si le résultat final tend vers le nanar, il a la volonté de faire mieux que ses prédécesseurs. Dès les premiers instants, cet opus prend à contresens le spectateur en tuant Jason. Jason va en enfer, tue son tueur et le fait exploser (comme dans tout bon film américain) en mille morceaux, et ce, en prenant le risque de s’attirer les foudres des fans. Il fallait tout de même du cran. Les autres opus, eux ne cessaient de répéter le même schéma :

  • Résurrection, meurtres et morts de Jason encore et encore pour un chapitre soit disant final.

Bon, Vendredi 13 adore toujours autant les incohérences. Ici, Jason Voorhees réapparaît sans aucune explication. La scène d’ouverture se présente comme une parodie digne d’un Scary movie. Le tueur apparaît de nul part attiré par les boobs nus d’une jeune femme qui prend sa douche. Adam Marcus décide de ne pas prendre la saga trop au sérieux et continue dans le ton comico/fantastique. Avec Jason va en enfer, il s’empare des éléments qui forment le genre du slasher pour les détourner. Car la jeune femme en détresse n’est autre qu’une agent du FBI et tout ça n’est qu’un guet-apens afin de faire la peau à Jason Voorhees. Dans cette séquence de 5 minutes, l’équipe décide d’inclure tous les clichés des opus précédents. Malin ou totalement foireux, mon cœur balance. 

Coucou le Necronomicon!

Jason est un élément de la pop culture, et ce depuis le troisième opus. Il se permet alors de jouer des codes et de les défaire à la demande. Faisant par la même occasion une mise en abîme du phénomène Jason dans le monde de la pop culture. Sean S. Cunningham reprend son poulain après 8 films et s’en amuse. La ville d’origine de Jason sera alors pleine de référence au tueur de Crystal Lake. Adam Marcus détourne aussi d’autres codes en mettant autant d’hommes nus à l’écran que de femmes. Comme ça, pas de jaloux et pourquoi les femmes devraient être les seules à montrer leurs boobs. Tout comme Jason le mort vivant, le long métrage se pare aussi de références plus ou moins repérables. La présence du Necronomicon dans la maison de Pamela Voorhees ne vous a sans doute pas échappé. Et ce, en référence au très fun Evil Dead lui-même empreint de l’univers de H.P Lovecraft.

A la manière d’Halloween 6, Jason va en enfer va tenter de mettre en place une mythologie du tueur comme main du diable ou tueur venu de l’enfer. Ce n’était déjà pas une bonne idée pour Halloween, pas sûr que ça le devienne pour Jason. Seul Freddy réussira à faire une mythologie fantastique qui tienne débout. Enfin j’y reviendrais dans un autre article. Au-delà d’une mythologie du personnage, Jason va en enfer va aussi donner un but à Jason Voorhees.

Blood is Family

Depuis le début de la franchise, Vendredi 13 tente de donner un semblant d’explication à la soif insatiable de sang de Jason Voorhees. Et si à présent, Le tueur du vendredi (deuxième film de la saga) avait fait de Jason un tueur sans aucune pitié. L’idée de départ était tout autre et se formait autour de la colère et le deuil d’une mère qui se vengeait sur les moniteurs de la colo où son fils s’était noyé. Avec cet opus, Sean S. Cunningham veut réintégrer cet aspect dans la saga. La famille et les liens du sang sont donc au cœur du massacre de Jason. Il a à présent un but et cet opus s’attache réellement à créer une mythologie autour de son tueur.

Mais après 8 opus, c’est un peu tard non ?

Bon le dernier Halloween par bien du principe que Laurie Strode n’est pas la sœur de Mickael Myers et fait abstraction des autres films. Alors, tout est possible dans le cinéma de genre et du slasher plus particulièrement. Les meurtres ne seront plus que des dommages collatéraux qui se dressent devant le but ultime de Jason : se réincarner dans un Voorhees. Mais ce n’est pas la première fois que les scénaristes envisagent d’élargir l’arbre généalogique de Jason. Dans Jason le mort vivant, une autre fin avait en effet était envisagée. Le père de Jason devait apparaître dans le cimetière. Cependant, Frank Mancuso JR n’avait pas souhaité aborder ce thème et donner une mythologie trop complexe à son tueur.

A présent, il n’est plus aux commandes et plus rien n’empêche Adam Marcus de traiter les liens du sang. Comme Halloween avant lui, Vendredi 13 va donc jouer la carte de l’adn. Et oh surprise, … il semblerait que Jason ait une SŒUR !

Après 13 ans et 9 films, on découvre que Jason a une sœur, un peu grosse l’histoire non ?

Pour la petite histoire : Pamela Voorhees serait devenue tellement obsédée par son Jason qu’elle aurait abandonné sa fille à l’adoption. Un peu dur à croire pour une mère prête à tuer pour son fils.

Non mais là, on nous prend vraiment pour des abrutis, aucune autre explication. Cet opus et le suivant remportent définitivement la palme des plus fous, incohérents et nanardesques des volets de la saga. Le nanar est en marche et on ne l’arrête plus.

Et là c’est le drame, Sean S. Cunningham ne voulait plus du masque de Hockey, soit. Mais ici, Jason n’est plus. Il n’est qu’une entité, un ver de terre démoniaque (non, je vous jure, il s’agit vraiment d’un ver de terre) qui se transporte de corps en corps. Oui mais encore!

Jason va en enfer fait alors énormément écho à Hidden (1987) qui suivait les crimes d’un alien prenant possession d’êtres humains. Cet opus se tourne alors plus vers le monstre, la bête, le surnaturel que vers le slasher typique. Il change donc radicalement les règles du jeu. Si dans un slasher, la résurrection du grand méchant n’est pas vraiment surprenante, son corps lui reste le même. Et sauf pour les néo-slashers, le tueur ne change pas. Du moins pour la première génération de slasher tel qu’Halloween, Massacre à la tronçonneuse, Nighmare On Elm Street, … Mais Jason va en enfer se contrefout des règles et nous livre un Jason qui n’est plus un personnage mais une entité capable de changer de corps à volonté. Jason est définitivement rentré dans le domaine du surnaturel et aucun doute qu’il est quasi-invincible. Adam Marcus fait de son boogeyman un ver démoniaque immortel (WTF ?).

Mais à trop vouloir changer la formule d’une recette qui forme l’identité de la franchise, on risque d’en perdre l’essence. Et le film devient même parfois tellement mauvais et ridicule qu’on en vient à se questionner s’il ne s’agit pas d’un coup de génie. Et puis un nanar c’est avant tout un film tellement mauvais qu’il en devient bon, non ?

Car oui, Jason va en enfer n'est pas pour autant le pire opus de la saga et il tente ce que ses prédécesseurs n'ont jamais fait auparavant : innover

Pour ce qui est de l'incarnation du nouveaux Jason, le choix n’est pas difficile et le réalisateur se tourne vers Kane Hodder alors interprète de Jason dans les deux longs métrages précédents.

Et petit clin d’œil, Kane H. n’apparaît pas beaucoup en tant que Jason dans Jason va en enfer, mais il fait aussi un petit caméo dans le rôle d’un gardien. Avec une punchline bien sympa au passage :

  • He wasn’t nothing but a big old pussy anyway (De toute façon, c’était rien qu’une vieille chochotte en parlant de Jason). Bon, je dois accorder une chose à ce film,il m'a fait rire ( oui, on a tous nos faiblesses ).

Et niveau look, ça donne quoi ? Encore une fois, qui dit nouvelle équipe de maquillage, dit nouveau look pour Jason. Son visage mute et prend des airs de Elephant man (1980) selon les inspirations des maquilleurs. Sa peau allant jusqu’à ne faire qu’un avec le masque de Hockey.

Dis moi qui est au menu, le casting ça donne quoi ?

Sean S. Cunningham recrute des acteurs tel que Erin Gray, Steven Williams (21 Jump Street, la série) et John D. Lemay (Vendredi 13, la série). John D. Lemay est alors le seul acteur à avoir joué le rôle de leader masculin dans un film et la série de la franchise Vendredi 13. On retrouvera aussi des acteurs dorénavant connus pour leurs rôles dans des séries TV plus récentes comme Steven Culp qui campait le rôle de Rex Van De camp dans Desperate Housewife et Michelle Clunie connue pour son rôle dans Queer as folk ( Mélanie Marcus ). On lui doit l'une des morts les plus graphiques de la saga. En effet, une fois le long métrage abouti, la New Line souhaite de nouvelles scènes plus sanglantes. Parmi elle, la mort de deux campeurs prêt à faire l'amour sans condoms. Jason n'est pas bien loin pour leur régler leur compte. Eh oui, il se veut aussi moralisateur : Voilà ce qu'il t'arrive si tu ne te protèges pas

Et quand est-il de la MPAA? 

Pour une fois, Vendredi 13 réussi à passer entre les mailles du filet de la MPAA en sortant deux versions du long métrage : Une censurée pour les cinémas et une non-censuré en DVD. Oui! Enfin un opus de Vendredi 13 qui n'est pas charcuté par la censure. 

Et finalement, est-ce que Jason va en enfer est si mauvais ?

Le résultat reste mitigé. Jason va en enfer est indéniablement l'un des opus les plus particulier de la franchise. Il est détache de ses prédécesseurs en bien des points. C'est nouvelles tentatives amènent un vent de fraîcheur sur une saga bien trop répétitive mais ne rehausse pas assez le niveau. Eh oui, Jason va en enfer oscille sans cesse entre le film plutôt moyen et le nanar. Il innove mais tente aussi des choses qui le dépasse totalement, comme la forme que prend l'entité démoniaque qu'est Jason. Ce qui fait malheureusement pencher la balance, d'un film revigorant vers un opus un peu trop lourd sur la longueur. New Line reprend les rênes et ça se voit. Le volet prendra aussi un ton beaucoup plus fantastique avec des semblants d'origines mystiques. Aucun doute que ce nouveau virement annonce la rencontre entre Freddy et Jason. Enfin, la conclusion de Jason va en enfer ne laissera pas le temps aux spectateurs de s'interroger sur un possible affrontement avec un teaser final qui donne l'eau à la bouche. 

Et encore une fois, le Final Friday n’en était pas vraiment un . .

Vu en FR - Blu Ray 

Il n'existe pas de Blu Ray en version française, seuls les trois premiers opus ont été édités en France.

 

 

Ma note : 

 

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